Attention, il ne s’agit pas de demander le statut de Résident Permanent, mais juste du renouvellement de la carte, qui expire au bout de 7 ans.
Il est possible de renouveler cette carte 2 mois avant sa date d’expiration. J’ai recu, exactement 2 mois avant l’expiration de ma carte, une lettre de l’Immigration m’invitant à la renouveler. Timing parfait.
Les explications sont en anglais et en japonais, parfait.
Il faut :
Une photo de moins de 3 mois
Votre carte de résident qui va expirer
Votre passeport Fr ou une autre pièce d’identité Fr
Un document à remplir sur place
Comment ça s’est passé :
J’arrive, je remplis un document (nom prénom adresse), et on me demande de me présenter au guichet « accueil ». Ils prennent mes pieces pendant que je précise que mon passeport est expiré. Ca ne les embête pas plus que ça, ils me tendent un numéro et me demandent de patienter.
10 minutes plus tard c’est mon tour, ils me rendent ma vieille carte poinconnée, mon passeport, ma nouvelle carte valide pendant 7 ans et me disent au revoir. Je n’ai rien eu à payer. Bravo.
François Roussel, Conseiller consulaire, représentant élu des Français du Japon a partagé un document très intéressant concernant la binationalité et la loi japonaise.
Si vous avez des enfants franco-japonais, vous trouverez surement les réponses aux questions que vous vous posiez.
Ne pouvant héberger le PDF sur wordpress, vous pouvez, soit contacter Mr Roussel sur Twitter (@FrancoiRoussel), soit le lire directement ci-dessous.
Si vous avez un enfant qui va rentrer à la maternelle, si vous êtes enceinte, si vous êtes curieux, ce petit post est pour vous. Ma fille vient de terminer sa maternelle à Osaka et voici un petit résumé de l’expérience.
Un peu de contexte :
Au Japon l’école est obligatoire à partir de 6 ans et se divise comme suit :
De la naissance qu’à 6 ans par contre, pour ce qui nous intéresse aujourd’hui, plusieurs choix s’offrent aux parents :
Garder son enfant à la maison.
Le mettre à l’école.
Pendant ces 6 années, les enfants peuvent alors passer par deux écoles :
De 0 à 3 ans : la garderie.
(nursery school/day care en anglais – 保育園 (hoikuen) en japonais)
« Six percent of newborns, 26.2percent of one-year-olds, and 37.7 percent of two-year-olds are sent to nursery schools. » (source, de 2000, certes, mais ça n’a pas beaucoup évolué depuis).
(6% des nouveaux-nés, 26.2% des enfants d’1 an et 37.7% des enfants de 2 ans sont envoyés en garderie)
Ces faibles chiffres s’expliquent ainsi :
Il y a peu de garderies.
Quand il y a une garderie assez proche, les places ne sont pas garanties (on donne souvent la priorité aux parents qui ont déjà un enfant dans l’école).
Le prix peut grimper très vite (ça dépend de l’endroit, privé ou public, de la notoriété, etc).
Si un des deux parents ne travaille pas (comme c’était mon cas à l’époque), l’intérêt de mettre un enfant en garderie est plutôt limité.
Voici comment les maîtresses des "Hoikuen" emmènent les enfants (de 0 à 3 ans en moyenne) au parc au #Japon :p pic.twitter.com/w7WFWhMcAd
L’intérêt est d’autant plus limité pour les enfants dont l’un des parents n’est pas japonais, surtout si c’est celui qui va le garder car la période qui s’étale de la naissance à 3 ans est la période idéale pour commencer l’apprentissage d’une autre langue.
(ci-dessous ma petite à un peu plus d’un an, vous pardonnerez la qualité et les voix mielleuses des parents, ça vous arrivera aussi !)
De 3 à 6 ans : l’école maternelle.
(kindergarten en anglais – 幼稚園 (youchien) en japonais)
NB : il s’agit, pour chaque réponse, de mon expérience, qui peut bien sûr varier en fonction des écoles.
Combien ça coûte ?
Dans mon cas, les écoles publiques étant un peu trop éloignées, nous avons opté pour une petite école privée, à 2 min en marchant de chez nous, en banlieue d’Osaka : 300€ par mois en moyenne, avec une aide de la ville plus ou moins importante en fonction du travail (ou pas) des parents. La somme varie aussi en fonction de la ville (市) dans laquelle vous résidez.
La garderie elle, après l’école, coûte une 10aine d’€ par heure (+ 10€ pour la cantine).
NB : depuis octobre 2019 (je n’ai pas pu en bénéficier), l’école (au moins maternelle) est « censée » être gratuite. C’est une mesure du gouvernement (Abe Shinzo) pour relancer la natalité. Dans les faits, les écoles privées font payer ce qu’elles veulent, mais sachez que derrière elle touche aussi l’argent du gouvernement.
Comment trouver une école ?
Comme pour louer un appartement, il faut considérer le prix, l’éloignement, la réputation de l’établissement, etc. Il suffit de rentrer dans l’école et de demander les papiers pour la prochaine rentrée. Généralement, les écoles organisent des journées portes ouvertes pour les parents afin de venir visiter et poser des questions.
L’école vous posera aussi des questions car ils sont en position de « force », il y a généralement plus de demandes que de places disponibles.
Un uniforme ?
Pour ma fille, non pas un uniforme, mais quatre… qui varient en fonction de l’été ou de l’hiver (vu l’amplitude des températures au Japon, impossible de porter le même uniforme quand il fait 30°C ou 5°C) :
Le « normal » version printemps/été, qui ressemble à une blouse avec un chapeau de paille
Le « normal » version automne/hiver, avec une petite veste.
La tenue de sport printemps/été avec manches courtes.
La tenue de sport automne/hiver, avec manches longues.
Avec les chapeaux, casquettes, le sac à dos, la gourde, les chaussures pour marcher dans les couloirs, les couverts, les serviettes, une sorte d’oreiller pour les siestes… nous n’étions pas loin de 800€. Ces accessoires vont servir pendant 3 ans, c’est donc bien rentabilisé au final. C’est quand même une belle petite somme pour « débuter ».
A noter qu’il nous n’avions pas de choix pour les couleurs. Ça en choquera peut-être quelques-uns mais les filles en jupes, les garçons en shorts, l’uniforme de sport des filles en rouge, celui des garçons en bleu.
Quatre uniformes, auxquels il faudra certainement rajouter un yukata pour les festivals en été.
Un parent étranger, c’est vu comment ?La communication avec les profs ?
Je n’ai pas réellement eu de problèmes en 3 ans avec l’école, profs ou élèves. Mon japonais s’est amélioré en même temps que celui de ma fille et les conversations seront souvent très basiques et répétitives. « Demain l’école se termine à XX heures », « il faut penser à payer la cantine », « vous avez oublié le chapeau de votre fille avant-hier », « le spectacle de l’école c’est le mois prochain », vous voyez le genre.
Pas besoin d’un niveau énorme de japonais pour comprendre et se faire comprendre, et de toutes les façons, personne, pas même la prof d’anglais de l’école (sigh) ne parle anglais.
Il faut par contre s’attendre, comme d’habitude, à avoir quelques regards posés sur vous à la rentrée.
Un ou deux enfants ont fait remarquer à ma fille que son père n’était pas japonais mais ce n’est jamais allé plus loin.
Comment est vue ma fille à l’école ?
Mon expérience et celle de ma fille sont assez similaires, les enfants ont été gentils avec elle. Scolarité sans accroches au final, je ne pense pas qu’il faille se faire du souci pour la maternelle.
Le seul épisode qui agaçait ma fille c’est quand on lui demandait si j’étais (moi son père) Américain. Pour les enfants, en dehors du Japon, il n’existe qu’un seul autre pays, les USA. Impossible de leur en tenir rigueur.
« Pour la 30e fois ce mois-ci Miko-chan, mon père est français, FRAN-ÇAIS ! »
Activité en dehors de l’école
L’école de ma fille a organisé énormément d’activités extrascolaires. Ça dépend des saisons mais en moyenne une fois par mois ils peuvent :
aller cueillir des fraises dans une ferme,
visiter un aquarium, un musée des sciences, un zoo,
voir les pompiers et les policiers,
planter des arbres dans la forêt,
etc
Ce genre de sortie est chapeautée par les parents, qui surveillent les petits, mais étant français, j’ai demandé à en être exclu. En cas de pépin, il est impératif de savoir parler correctement japonais, ce qui n’était pas mon cas à l’époque.
Ils apprennent quoi à l’école ?
En sortant de l’école au bout de 3 ans, les enfants peuvent :
jouer un peu d’un instrument (pour le spectacle de fin d’année).
connaitre les hiragana/katakana
cumuler un peu de savoir sur tout ce qui les entoure grâce à toutes les sorties effectuées (celle du paragraphe précédent)
etc
Rien d’extraordinaire mais je pense que l’école de ma fille à bien joué son rôle.
Un côté négatif à l’école ?
Les horaires d’ouvertures (qui varient surement d’une école à l’autre) n’étaient vraiment pas compatibles avec ma recherche d’emploi.
Lundi, mardi, jeudi, vendredi : 9h à 14h30
Mercredi : 9h à 11h30
C’est plutôt léger et ça force les parents qui travaillent à passer par la garderie, qui coûte forcément chèr…
Des conseils ?
Un conseil un peu extrascolaire. Inscrivez assez tôt votre enfant à la piscine, même si ça ne lui sert pas à la maternelle. Au Japon, à partir du primaire, les enfants vont à la piscine pour les cours d’éducation physique. Japon oblige, une mini « ségrégation » (le mot est un peu fort) commencera à s’installer entre ceux qui savent déjà nager et ceux qui seront à la traîne. Il vaut mieux faire partie de ceux qui savent nager d’après ma femme.
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C’était un petit post mais c’est sympa pour moi de me remémorer ces trois années avant d’entamer l’école primaire.
Si quelqu’un a une question, n’hésitez pas à me la poser ci-dessous en commentaire ou sur twitter (https://twitter.com/ShootOsaka). Je reviendrais compléter avec ce que j’ai oublié !
L’année prochaine, en avril (début de l’année scolaire au Japon) ma fille rentrera à la maternelle. L’occasion pour moi de faire un petit compte-rendu de cette « expérience » (avec quelques égarements bien sur).
Si vous n’êtes pas parents ou futurs parents, passez juste votre chemin, ce ne sera pas très intéressant pour vous.
Au Japon l’école est obligatoire à partir de 6 ans sauf erreur de ma part, mais en général, les enfants intègrent, soit une école maternelle aux alentours de 3 ans, soit une crèche dès les premiers mois. Les parents qui désirent travailler optent d’ailleurs pour cette dernière solution.
Les crèches japonaises sont vraiment, mais vraiment, chères et elles se font de plus en plus rare – les riverains (surtout les personnes âgées, 1/4 de la population japonaise a plus de 64 ans) se plaignent du bruit occasionné par les enfants, un comble dans ce pays ou les bandes de motards peuvent pétarader en paix dans les rues, ou les politiciens crient dans des hauts parleurs dans les rues des semaines entières pendant les périodes électorales et ou les travaux de voiries se font la nuit « pour ne pas gêner la circulation » (mais le marteau piqueur sous les fenêtres des gens, ça, ça va (ಥ⌣ಥ) ) [je m’éloigne du sujet la].
Ces chieurs personnes âgées, et le fait que la natalité japonaise soit en berne, ne favorisent pas l’apparition de nouvelles crèches. Ils préfèrent construire des pachinko, c’est beaucoup plus rentable…
Pour mettre votre enfant à la maternelle, pensez donc à vous y prendre une année à l’avance, histoire de vous renseigner.
Si vous optez pour la crèche, pareil, une an à l’avance. La [tentative de] réservation se fait idéalement pendant la conception (alors non, pas PENDANT la conception, attendez le lendemain matin par exemple).
Imaginez le dilemme, ne pas travailler, « sacrifier » un salaire et avoir moins d’argent (?) ou retourner bosser mais mettre mensuellement une bonne moitié de salaire dans la crèche …
Vous allez me dire que quitte à choisir, autant rester avec son enfant ?! Mais pour beaucoup de japonaises, retourner travailler permet de ne pas se faire remplacer par exemple.
Dans notre cas le problème a vite été réglé, je dispose d’horaires de travail tellement souples qu’il m’arrive d’avoir des semaines totalement libre. C’est moi la mère le père au foyer (ce qui déclenche des « ooooooh » et « sugoi » supplémentaires chez les autochtones).
Pour choisir une école, le prix est bien sur très important (ça l’est pour moi/nous) Les gens ne cessent de me demander :
– mais pourquoi ta fille ne va pas au Lycée Francais ?
– Je n’ai pas le million de yen sur mon compte en banque pour payer l’année scolaire … ¯\_(ツ)_/¯
Il faut alors ensuite choisir entre l’école privé ou publique. Comme en France, le privé a meilleur réputation que le public et forcement, les prix vont s’en ressentir. Pour nous le choix est simple car nous sommes littéralement encerclé d’écoles privées. Il n’y a pas d’écoles publiques à moins de 10 minutes de vélo (Oui, je ne suis pas un grand sportif).
Vous pouvez vous rendre dans votre mairie afin de retirer une sorte de livret (et c’est l’objet de ce petit post) vous donnant tous les renseignements sur les écoles de votre quartier (les 2 images ci dessous dans mon cas, cliquez pour agrandir).
Le livret fait une vingtaine de pages mais c’est assez redondant, je n’ai scanné que ces deux pages, les prix sont assez intéressants, ça va du simple au (presque) double.
Les prix dépendent de l’age de votre enfant (3, 4 ou 5 ans) et des services proposés. Toutes les écoles n’ont pas forcement de PTA (Parents – Teachers – Association) ou d’activités extra-scolaires. Faites votre choix en fonction de ce que vous recherchez. Pensez à demander à votre mairie si vous pouvez toucher une aide. Cette dernière dépend de vos ressources.
La plupart des écoles ouvrent de 9h à 14h. Si vous dépassez ces horaires, certaines écoles (pas toutes) disposent d’un service de garderie bien évidemment pas gratuit du tout – il faut compter entre ¥500 et ¥1000 de l’heure pour y faire garder votre enfant.
Autant vous dire que la personne qui bosse dans un konbini à ¥800 de l’heure et qui doit quelques fois laisser son enfant à la crèche à ¥1000 de l’heure tire un peu la gueule !
Ci dessous l’école décrit ses activités heures par heures et pendant les festivals/jours fériés.
Nous avons visité pour le moment deux écoles (une troisième la semaine prochaine) et nous n’avons pas encore trouvé notre bonheur. Je ne suis pas très au fait de l’éducation dans les maternelles en France mais ce que j’ai entendu ici ne m’a pas énormément impressionné.
Pas déçu, mais pas impressionné. Je m’attendais à quelque chose d’énorme, vous savez, le stéréotype de l’enfant asiatique, qui bosse comme un fou toute la journée, avec son boulier (ben oui, un stéréotype c’est totalement ou rien !) D’un autre coté, c’est pas plus mal hein.
Une petite anecdote, dans la deuxième école, pendant la réunion parents-professeurs (d’une durée d’une heure), le directeur nous a parlé du potager pendant une grosse trentaine de minutes (je ne déconne pas non) …
Bienvenue à l’école XXX, comme vous le voyez, l’école est très propre, blablabla, les enfants sont heureux blablabla et on a un potager énorme derrière.
** moi dans ma tête – ah ça à l’air d’être cool **
On a des tomates qui sont en fait des tomates qui viennent d’Hokkaido et …
** oui ok mais l’éducation, compter, lire, écrire **
Et ensuite on a des concombres qui viennent de la préfecture de …
*wtf*
Sur ce Powerpoint vous pouvez voir des fraises !
** mais stooooop **
(je vous jure il avait un Powerpoint avec des fruits et légumes, j’ai eu peur qu’il lance Excel à un moment).
Je vous passe les couplets ou les professeurs tentent de parler anglais à ma fille ?
Il y avait beaucoup de monde dans la première école que nous avions visité. Afin que les oreilles ne se joignent pas aux yeux déjà rivés sur ma fille ou moi même, je suis tout simplement resté silencieux pendant quelques minutes. Ma femme entame une conversation avec un prof (en japonais bien sur) sans que ce dernier ne puisse m’apercevoir.
Ma femme au prof, en japonais : « j’ai quelques questions à vous poser ».
La prof, en japonais : « Oui ?! »
Ma femme, en japonais : « Ah voila mon mari ».
La prof, en anglais : « Hello ! American husband, sugoi ! »
Moi, en japonais : « ………… Bonjour, enchanté de vous rencontrer. Je suis Francais ».
La prof, en japonais : « woaw, votre japonais est supeeeeeerbe ! Francais ? Sugoi ! »
Bon là j’avoue que 2 « sugoi » en 2 phrases, j’aurais du sentir l’entourloupe.
Moi : …
Ma femme, en japonais : « Ah, voila notre fille ».
La prof, en anglais : « half ! Sugoi ».
LA ca m’a gavé …
La prof, en anglais : Hello, how are you ?
Je vous raconte pas ma gueule …
Edit : 23 septembre 2016.
Aujourd’hui, direction l’école maternelle que ma fille aime, et dans laquelle elle aimerait aller. Vous auriez vu ma tête quand le prof qui nous faisait le tour du propriétaire nous a dit que l’année prochaine ils allaient accepter … 10 élèves …
10 élèves ? pour une centaine de candidatures …
« Et comment allez vous choisir ces élèves ? Ces 10 veinards ? »
« Il faudra venir le 1er octobre, à 7h30 du matin, tirer un papier dans un chapeau pour savoir si vous êtes les gagnants ou pas. »
Non mais sans rire, sans se foutre de ma tête, le mec m’annonce qu’il n’y a pas énormément de places ET que ces places sont attribuées au hasard. J’ai des fois envie de tordre le cou au Japon.
Il va donc finalement falloir, 1, se lever tôt pour venir tenter notre chance dans cette maternelle, mais surtout « candidater » dans toutes les écoles maternelles de la ville pour espérer avoir une place.
Les parents qui postulent mais qui n’ont pas de chances devront « tout simplement » repousser d’une année l’entrée en maternelle … waow …
Edit : 1er octobre 2016.
Le jour est arrivé et il faut se présenter … entre 6h et 7h à la maternelle. Moi qui pensait être en compétition avec une 50aine d’autres parents, quelle ne fut pas ma surprise de m’apercevoir que seulement 8 autres mères s’étaient déplacées. Tant mieux pour nous du coup car ils n’ont pas eu besoin de faire de tirage au sort et ma fille a donc sa place dans la maternelle qu’elle désirait :)
Le petit bémol a été les 60.000¥ qu’il a fallut immédiatement débourser, non remboursable.
Galère terminée (pour quelques années !)
Je pense que c’est tout (pour le moment), si vous avez quelques questions n’hésitez pas à les poser en commentaire.
Ça dépend en fait. Comme partout dans le monde, les prix varient d’une ville à l’autre et même d’un quartier à l’autre. Il y a des villes prisées, des villes méconnues, des quartiers huppés et d’autres plus populaires.
Ne prenez donc pas les chiffres qui suivent comme « les chiffres du messie » mais plutôt comme une prise de température (sous le bras bien sur …) d’une petite famille (2 adulte 1 enfant) qui résident dans la proche banlieue d’Osaka. (Ci dessous ma banlieue pas-wesh-wesh).
Les chiffres suivants sont légèrement arrondis.
Loyer – ¥60.000 par mois : 45m², 2ème étage sans ascenseur (ça change de Paris, 17m² – 800€ – toilettes sur le palier dans le 14ème …)
Eau– tous les 2 mois : ¥4.000.
Mon smartphone – tous les deux mois : ¥3.000 – c’est une sim d’une filiale Low Cost de NTT, 7go de data / mois.
Le smartphone de ma femme – ¥15.000 yen par mois : ce prix s’explique par le fait qu’elle paie en fait une sorte de forfait qui comprend les communications des ses parents. Seule, elle paierait dans les ¥9.000 yen. C’est normal ici, ils n’ont pas Free, ils n’ont pas compris.
Electricité¥6.500 par mois. Il s’agit surement du poste de dépense le plus fluctuant dans notre cas. Au moment ou j’écris ces lignes, c’est l’été, il fait 30°C et deux ventilateurs tournent tranquillement toutes la journée. En hiver par contre, à cause de l’isolation inexistante made-in-Japan, il faut lancer les chauffage portatif, les tables chauffantes et Cie. Tout cela tourne à l’électricité, est plutôt vétuste et parvient, sans mal à doubler la facture d’électricité. Je ne vous raconte pas ma gueule, 10°C dans l’appartement le matin malgré les deux chauffages, la faute au vent glaciale qui s’engouffre entre la fenêtre et le mur … (l’isolation inexistante que je t’ai dit)
Gaz¥2.500 – ¥3.000 par mois : (étrangement bas car nous sommes en été les radiateurs très coûteux que nous branchons beaucoup en hiver, sont évidemment pour l’instant au placard – comptez 8000 yen en hiver).
Internet+ la TV câblée : ¥12.000 par mois. Si vous ouvrez la porte au mec de la NHK, il vous demandera si vous avez une TV et vous demandera avec un aplomb incroyable, de payer entre ¥14.000 et ¥24.000 (tip : n’ouvrez pas la porte, ne parlez que français, louchez).
Les transports: je n’utilise que le train et c’est assez cher. Alors qu’a Paris pour 1€ et quelques vous pouvez traverser la ville, ici on commence à casquer payer des la première station, ¥150 dans mon cas. ¥220 pour aller dans le centre ville d’Osaka, ¥1.000 voir plus pour traverser la ville du nord au sud. Les transports étant très propres et surs, je ne suis pas mécontent de payer plus cher maintenant qu’avant.
Les impôts/taxes : je ne sais tout simplement pas, je mettrai l’article à jour plus tard.
Les autres dépenses sont difficilement quantifiables car très fluctuantes. On peut manger correctement au restaurant quasi tous les soirs sans se ruiner. Il m’est déjà arrivé d’aller « slurper » un bol de ramen gros comme ma tète pour ¥500. Au contraire, si vous avez les poches pleines, rendez-vous du coté de Kobe pour déguster son bœuf, mais ça sera 10x plus cher, forcement.
J’entend quelqu’un demander : « et les fruits et légumes ? » En fait j’ai deux réponses : « c’est cher » et « ça peut aller » (les réponses cons).
La fameuse pastèque carrée japonaise, svt introuvable car invendable (source image).
Comme en France, il y a une échelle de prix (qui va du simple au x10, j’exagère à peine) en fonction des fruits que vous voudrez manger / pourrez vous payer. Des cerises ? Je ne pense pas en avoir déjà vu à Osaka et à mon avis, ça me coûterait surement un bras d’en acheter. Des pommes ? Ça peut le faire si vous ne choisissez pas celles qui sont grosses comme des noix de coco. Un melon ou une pastèque ? Ca peut le faire de temps en temps. Des poiresjaponaises ? Vous pourrez en acheter à foison car elles sont abordables. En gros c’est comme partout, manger local ne coûte pas trop cher.
Le prix des boissons non alcoolisées me semble être assez similaires à ce qui se fait en France.
Je ne bois pas et ne fume pas, je ne peux donc pas vous parler de ces prix (voir la photo suivante).
Si vous voulez connaitre le prix de quelque chose de plus précis, n’hésitez pas à laisser un commentaire, je tenterai de me renseigner ! (quelque chose d’utile hein, je n’irai pas chercher les prix des kit-kat thé vert pour vous !)
Un Hanko/Inkan(les tampons qui permettent de signer) : à partir de ¥500 dans les Don Quijote ou certaines librairie.
(C’est un peu long, pour moi, je corrigerai les fautes fôtes plus tard, promis !)
Bon anniversaire ma fille !
Elle passe donc le cap des deux ans, et voilà que mon bébé … n’est plus un bébé. C’est l’occasion de faire un petit post/bilan, retour d’expérience pour peut-être aider/informer ceux qui veulent se lancer dans l’élevage de ces petites bêtes et ceux qui se demandent comment c’est d’être père, d’être père non Japonais au Japon !
Je ne vais très certainement pas tout aborder dans ce post, si vous avez quelques questions, posez les en commentaires, je tenterai d’y répondre plus tard. N’étant pas un blogueur professionnel, je risque aussi de partir dans tous les sens, je tenterai de garder le cap dans mon expérience.
Moi qui n’ai pas réussi à faire survivre deux poissons rouges plus de deux jours, mon bébé a maintenant 2 ans. C’était une de mes grandes peurs avant d’avoir un bébé, et le sujet d’intenses conversations avec ma femme :
Mais comment tu sais si il a mal ? Tu parles le bébé toi ?
Plantons un peu le décor, je suis français, ma femme est japonaise, nous avons 64 ans à nous deux, et nous vivons à Osaka. Nous travaillons à mi-temps jusqu’à ce que la petite atteigne ses 3 ans et aille à l’école. Japon oblige, même à mi-temps, ma femme cumule les heures comme si elle travaillait à temps plein (Je vous rassure, son salaire lui est bien à mi temps …). De mon côté, en bon français, j’ai pas mal de temps libre, et c’est tant mieux, car du coup, après la 1ere année de congé maternel, et bien la housewife le househusband, le « shufu », c’était moi (du moins les matins et début d’après midis, le temps que ma femme revienne à la maison, et que ce soit alors à mon tour d’aller travailler).
Au travail, certaines questions me sont souvent posées :
Mais c’est quoi votre travail en vrai ?
Outre le fait que cette question soit agaçante au possible (tu penses que c’est un passe-temps pour moi de venir dans cette école de langues pour te parler ? Espèce de ….), elle est indubitablement suivie d’un étonnement que j’exècre quand je dis que je suis père au foyer :
EeeeeEEEeeeee ?!
Parce qu’au Japon, plus qu’ailleurs, les mecs ne sont pas censé être des pères au foyer. Un mec, il ramène l’argent, il bosse, beaucoup d’heures, sinon c’est un bon à rien, et il donne la quasi totalité de son salaire à ma femme.
Vous ne m’en voudrez pas d’avoir fait l’impasse sur ce rêve à la japonaise … (ça y est, je vais me mettre à critiquer, ça me gratte).
Il existe d’ailleurs un proverbe que tout le monde connaît Japonais à ce propos : « teishu genki de rusu ga ii » = un bon mari est en pleine forme et absent (donc qui bosse).
Les 3 premiers mois ont très certainement été les plus durs pour moi. Le bébé ne fait que pleurer lorsqu’il ne boit pas au sein. Ce qui veut dire que quand j’essayais de la porter, elle pleurait systématiquement. Ça fout un coup au moral et les questions existentielles fusent intérieurement : est ce qu’elle m’aime ? Ai-je fais quelque chose de mal ? (c’est con un nouveau père).
Cette phase disparaît après le 3e mois (pour nous), moment ou le bébé commence à s’intéresser un peu à ce qui se passe autour de lui. Elle ne saura sûrement jamais qu’à ses deux mois, pour que ma femme puisse dormir, certaines nuits, je la portais et tournais autour du bar américain de notre cuisine. Un bébé c’est léger … mais quand tu fais 300 fois le tour du bar et qu’il est 2/3h du mat’ …
Au fait, si madame est enceinte, vous avez quelques « infos » ici => guide
L’éducation :
La difficulté dans notre couple a été de trouver le bon équilibre entre l’éducation française et japonaise. Nous en avons discuté maintes fois, « je veux ci, je veux ça, je ne veux pas de ça », etc, et finalement, presque rien n’a été respecté, tout s’est fait très naturellement, au petit désarroi de ma femme.
Pourquoi désarroi ? Car ma femme est japonaise et fille unique (double tare). Avec un père qui bossait 14h par jour et passait le reste du temps avec ses amis/collègues, sa vision du père était plutôt erronée (d’après mon point de vue français). J’ai même une anecdote au sujet du beau papa (qui est bien sûr un mec super hein, c’est juste une anecdote de quand il était jeune et con).
Un jour, ma fille a sali sa couche alors que mes beaux-parents étaient présent. Mon beau-père, « n’écoutant que son courage » et malgré une odeur ne laissant que peu de doute quant à l’origine du paquet suspect, décida qu’il voulait changer ma fille. Après ce changement de couche (un peu hasardeux), ma belle mère se mit à rire et nous dit :
« c’est la première fois de ma vie que je le vois changer une couche »
Comme je le disais un peu plus haut, le père est très souvent absent du foyer. Hier par exemple, je discutais avec un père qui avait travaillé de 8h à 20h, il était ensuite venu à l’école de langue ou je bosse pour discuter une heure, pour ensuite … retourner dans son entreprise, afin de terminer son travail. La petite cerise sur le gâteau, c’était un samedi … il est donc absent quasi toute la semaine. Je rencontre ce genre de père vraiment très souvent.
J’aime demander aux pères d’enfants plus âgés :
« Est ce que vous avez un conseil pour moi niveau éducation ? Y’a t’il quelque chose que vous regrettez d’avoir fait, ou de ne pas avoir fait ? ».
Dans 80% des cas, je n’obtiens pas de réponses car le fait d’être père et exercer sa paternité sont deux choses très différentes.
Nous (les non-japonais) avons un tas de stéréotypes sur les japonais, et parmi ceux ci, pour le sujet qui nous intéresse aujourd’hui, celui sur les enfants japonais, ces enfants disciplinés, qui écoutent les parents, qui … NON ! Je ne peux pas parler pour l’ensemble du Japon mais à Osaka, la « timidité » japonaise (notez les guillemets, pour les vétérans vivant sur place) apparaît telle une maladie, uniquement à la puberté, au collège, voir au lycée. J’ai assisté aux pires caprices/crises de larmes au Japon. Et si l’enfant lui est indiscipliné et pas encore timide, les parents eux, le sont, ce qui donne alors une scène hallucinante ou l’enfant pleure et ou le parent laisse faire.
Je ne vous l’apprend pas, le japon commence à manquer de jeunes, la population décroît et il n’est plus rare de croiser des gens célibataires, des couples sans enfants, ou des couples avec uniquement 1 enfant. J’ai croisé très peu de couples ayant 3 voir 2 enfants. Je ne dis pas que ça n’existe pas bien sur, il se font juste très rare.
Donc ! Le bon équilibre de l’éducation pour nous ?! Oui, et bien naturellement je le disais. Je suis quelqu’un d’assez impatient contrairement à ma femme, je suis donc celui qui peut réprimander.
Un exemple tout bête, ma fille veut un jus d’orange. Ma femme et moi ne voulons pas lui donner. Ma femme est du genre à laisser notre fille réclamer, sans rien dire, pendant une bonne grosse dizaine de minutes. C’est impossible pour moi, je ne vois que deux solutions, soit lui donner, soit lui expliquer pourquoi nous ne voulons pas le lui donner. La nuance est faible mais elle fait toute la différence. Du coup, (à lire avec la voix de Sylverter Stalone), la loi, c’est moi.
Le résultat après deux ans est que seul avec ma fille, il n’y a quasi pas de pleurs de toute la journée. Elle joue seule, discute avec moi, dessine, et si elle tente d’obtenir quelque chose de moi que je ne désire pas donner, elle abandonne assez rapidement, après mon premier haussement de voix.
Pour ma femme par contre, ma fille n’hésites pas à pleurer, sans réellement faire de caprices, puisqu’elle sait qu’elle ne risque pas grand chose avec ma femme.
Alors ne pensez pas que ma femme soit mauvaise hein, elle est simplement très patiente (et japonaise) et moi pas-du-tout.
Les langues :
Il faut séparer la compréhension de l’expression je pense.
En termes de compréhension, on est sur un total 50/50. Ma fille semble comprendre le français autant qu’elle comprend le japonais. Comment je le sais ? Il suffit que je lui pose une question en anglais pour qu’elle bug et écarquille les yeux. Il n’y a que très peu de mots qu’elle ne comprenne pas du haut de ses 2 ans.
L’expression, son « parler » français est un peu en retard. Puisque nous passons nos matinées et week-ends ensemble, je tente au maximum de parler français avec ma fille. Vivant au japon, la TV étant en japonais, ma femme parlant japonais, bref, tout étant en japonais et moi étant la seule source de français, l’équilibre français/japonais ne joue pas en ma faveur. On se rapproche plutôt d’un ratio 60/40 voir 70/30.
Il n’est pas rare que, lorsque je lui pose une question, elle répond instinctivement en japonais, sans effort. Je l’arrête alors et lui répète toujours la même phrase :
« Désolé je n’ai pas compris, ça veut dire quoi ? »
et la, elle se met à parler en français, ou tente de traduire ce qu’elle veut, par les gestes par exemple.
Nous sommes aujourd’hui passé devant une école maternelle japonaise pendant l’heure de la récré. Ma fille s’est arrêté à la grille et petits enfants (japonais) se sont intéressés à elle. Un garçon et une fille, d’à peu près son age.
Ma fille et la petite écoliere ont alors entamé une conversation (basique, à propos des chiens et des feuilles par terre :/ ) en japonais, ce qui m’a énormément rassuré sur l’avancée de son langage. Ma fille rentrera à l’école à ses 3 ans, j’ai j’avais peur qu’elle ne puisse pas parler japonais. J’ai « paniqué » pour rien car pas un mot français n’est sortit de sa bouche.
On m’a posé la question :
pourquoi tu ne lui parles pas anglais h24 ?
Mais enfin ?! Pourquoi je ferais ça ? Je suis français, je parle français à ma fille ! J’ai toute une culture qui doit passer par le langage moi ! L’anglais elle l’apprendra à l’école comme tout le monde. Elle aura l’avantage de l’avoir souvent entendu à la maison et de pouvoir le pratiquer avec ses parents.
Elle apprendra l’anglais à l’école, comme tout le monde, avec l’avantage d’avoir des parents pouvant parler la langue. Le français, ça ne s’apprend pas à l’école ici.
Quand elle rentrera d’ailleurs à l’école l’année prochaine, ses progrès en français risquent d’être moins marqués. Elle passera ses journées à parler japonais, contrairement à ce que nous faisons ces jours ci. Je n’ai vraiment pas hâte.
Les japonais tentent d’ailleurs de parler anglais voir français à ma fille. Nous nous rendons souvent dans le konbini à côté de notre appart’ et un des membres s’est mis en tête de parler anglais à ma fille. Cet homme n’est pas méchant, il n’est pas forcément bête, mais fait une association que plus de la moitié des japonais font : ma fille ne ressemble pas 100% à une japonaise, donc elle est étrangère et les étrangers savent tous parler anglais … J’ai beau lui répéter à ce monsieur qu’elle ne capte pas un seul mot, il n’a pas l’air de comprendre (je pense finalement qu’il n’est pas très futé).
Concernant l’équilibre du langage, j’ai déjà fait un petit post ici.
Le regard des autres :
Les enfants, c’est mignons, et les enfants half sont les plus mignons. Alors ça ne vient pas de moi mais de tous les japonais qui m’ont parlé de ma fille. Le regard des autres est donc, pour le moment, extrêmement positif.
Je pense que tout ceci changera entre le primaire et le collège.
Certains camarades ne manqueront pas de lui faire remarquer qu’elle n’est pas complètement japonaise et ensuite que son père, lui, ne l’ai pas du tout !
J’espère juste qu’elle ne se fera pas mettre de côté (dans le meilleur des cas) à cause de « ça ». Je ne suis pas non plus trop inquiet car comme je l’ai dit plus haut, les halfs et les étrangers ont le vent en poupe. Je nuance quand même un peu mes propos, parlons franchement, un étranger-blanc est généralement mieux perçu qu’un autre étranger. Alors j’en vois crier au racisme, à l’infamie … oui, le japon est un pays raciste, je pourrais en parler des heures. Je parle ici de perception et de sentiment globale hein ! C’est un racisme différent de ce que nous connaissons en France mais un enfant japonais-français n’est pas du tout perçu de la même manière qu’un enfant japonais-chinois ou japonais-philippin. Je le sais car certains des élèves de ma femme sont halfs et il y a une énoooorme différence de traitement (pas par elle mais par les camarades, l’administration, les autres parents, la société …) entre les enfants japonais+blancs et japonais+asiatiques.
Regardez les infos parler du tourisme qui ne cesse de croître avec des images d’américains ou d’européens, qui dans la réalité ne représentent qu’un ridicule pourcentage des touristes visitant annuellement le Japon.
Je m’arrête la pour le sujet, j’en ferai sûrement un petit post plus tard.
Le coût !
Alors oui, le coût, c’est dur, mais c’est la triste réalité ! Pourquoi n’ai je pas 8 gamins ? Ben oui, parce que ça coûte ! (et aussi parce que je pense que ma femme ne serait pas d’accord)
A cette envie donc, de créer une équipe de foot familiale, se heurte l’horrible réalité matérielle de l’argent.
Me voilà donc avec une fille de deux ans, et la question qui se pose à nouveau, est ce que j’en veux un autre, ou plutôt, est ce qu’au Japon, je peux me permettre d’en avoir un autre ?
Hé bien figurez-vous qu’avoir un enfant au Japon ne coûte pas autant que ça, du moins avant 3 ans.
Les postes de dépenses sont assez limités :
La nourriture :
Ma femme a allaité et bébé a ensuite mangé les mêmes aliments que nous. Si il y en a pour 2, il y en a pour 2.5
Les vêtements :
C’est peut être ce qui coûte le plus,surtout avec les couches.J’ai la chance d’avoir des beaux parents très présents et ils achètent vraiment très souvent les couches. Si vous vous lancez dans les fringues kawaii (spécialité japonaise) bonne chance car les prix peuvent grimper super vite. Ma fille ne s’habille pas en sac poubelle hein, mais on a évité au maximum les chaussettes hello-kitty à 20 euros pour se concentrer sur les jouets, livres et autres. J’espère ne pas l’avoir traumatisé en lui faisant porter de simples chaussettes rose ! (mauvais père). Je lui achèterai un iPhone 9 à ses 10 ans (nan, jamais en fait).
La santé :
Il existe une sorte de couverture maladie pour ma fille, qui nous permet, en cas de maladie (genre la grippe), de n’avoir que 500 yen à payer. Cette couverture marche pour deux visites chez le médecin par mois. Si nous devons y aller une 3eme fois, nous paierons cette fois ci plein pot. Ce genre de petite couverture maladie change d’une ville à l’autre, et même entre les différentes régions d’une même ville. C’est peut-être un point à examiner avant d’emménager/déménager.
Tokyo / Meguro : pas de frais maladie à payer jusqu’à 15 ans
Kobe / Sanda : pas de frais maladie à payer jusqu’à 16 ans
Plusieurs personnes me l’ont demandé, je ferais une petite liste des vaccins.
Les jouets :
Ça dépend de ce que vous allez acheter bien sur. Le montant peut grimper très vite, surtout si vous désirez par exemple acheter des livres français directement au Japon. Les « Monsieur-Madame », 5 euros en France, sont revendus le triple ici. Les sites de vente en ligne sont vos amis.
Voila ! C’était brouillon mais c’est ce que je vis (ce que nous vivons) quotidiennement. Si il y a un point qui vous intéresse et que je n’ai pas abordé, n’hésitez pas à laisser un commentaire.
Avertissement : Si tu es un (trop) grand fan du Japon, celui qui n’accepte pas les critiques de son « pays d’adoption » (et qui n’y a sûrement jamais posé le pied), je te conseille de ne pas lire ce post, car tu finiras par te transformer en troll, comme tu le fais sur la plupart des forums quand quelqu’un se met à critiquer la légendaire politesse des Japonais.
Si par contre tu envisages d’y vivre ou simplement d’y voyager, que tu es curieux, ou que tu te demandes d’où viennes ces stéréotypes sur le Japon (je te vois t’énerver petit troll), en voiture Simone-san !
N’oubliez pas que c’est un avis très subjectif, il n’y a pas forcément de bonnes ou de mauvaises visions du Japon, c’est simplement mon expérience. Ce n’est pas une vision touristique !
Vu que les critiques sur le Japon risquent de fuser, autant commencer par un petit résumé : j’aime le Japon. Si j’avais encore ce choix à faire, entre Paris et Osaka, je choisirais encore Osaka.
Soyons franc, Paris est magique (non, je ne supporte pas le PSG) ! Oui c’est un peu sale, oui les gens ne sont pas toujours sympa et oui ça peut craindre dans certains endroits et à certaines heures mais c’est quand même une ville très sympa !
Avant de vivre à Osaka, je n’avais pas une énorme attirance pour le Japon. Je ne lis pas manga, je regardais comme tout le monde quelques animés, DBZ et cie, j’avais une console, mais ça s’arrêtait la. Je ne suis donc pas venu comme un fanboy, mais juste en tant que mari. J’ai rencontré ma femme à Paris, si elle avait été Russe ou Australienne, je serais peut-être actuellement en train de vous écrire un post sur la Russie ou l’Australie.
Alors forcement quand on y vit pas, le Japon apparaît comme le pays idéal, mais je vais vite casser votre rêve, le pays idéal n’existe pas et le Japon n’est pas du tout le pays de mes rêves. C’est pour l’instant, le pays dans lequel il fait « le plus bon » (aie les yeux) vivre pour ma petite famille.
Pourquoi vivre au Japon ?
Si vous êtes célibataire, le Japon est fait pour vous ;) (arrête coquin, tu vois de quoi je parle)
Si vous aimez la « sécurité », le Japon est fait pour vous.
Un pays « propre » ? (on verra le pourquoi des guillemets après) Le Japon est fait pour vous.
Si vous avez un enfant, je pense que le Japon est fait pour vous (ne serait-ce que pour son côté sécurité).
Il est assez difficile de réaliser qu’on est au Japon la première fois qu’on y pose les pieds et cette impression perdure pendant un long moment. Je me souviens avoir émergé le lendemain de mon arrivée. En allant au konbini, j’ai croisé quelques collégiens en uniforme et qui, BONUS ULTIME pour moi, parlaient japonais ! C’était vraiment con mais je me suis dit : merde, je suis au Japon. Tout était beau, tout était génial.
Ce moment, cette « cristallisation« (merci Stendhal), a duré deux ans pour moi, deux années pendant lesquelles j’ai enchaîné les chocs de cultures. Une journée typique ressemblait à : « Waoooow, y’a une boisson au melon ! Waoooow, ces temples sont magnifiques ! Waoooooow y’a quelqu’un qui fait du cosplay ! »
3 ans plus tard, loin d’être dégoûté du Japon, je peux maintenant en juger les bons et mauvais points plus objectivement (ce que tu ne fais pas petit troll). Il est maintenant devenu assez difficile pour moi d’être surpris et cet effet de surprise me manque énormément.
Mais alors quels sont ces côtés positifs et négatifs ?
1. +++ La « sécurité ».
Le Japon est un pays très sur, ce n’est pas du tout un stéréotype. Je vis en banlieue et je vois tous les soirs passer des jeunes femmes en mini-mini-jupes (le double « mini » est important) en bas de chez moi, entre 23h et 1h du matin, et ça ne craint rien. Je pense que c’est LA différence majeure avec mon ancien quartier en France.
L’exemple le plus frappant pour moi est celui des cafés. Les Japonais, dans les cafés, réservent les tables des cafés avec absolument tout et n’importe quoi. J’ai vu du mouchoir, de l’iPhone, du sac de marque, du McBook … posé là, seul, une quinzaine de minutes, voir trente si il y a beaucoup de monde, le temps de commander un café et de revenir. C’est tout simplement hallucinant.
Je me souviens avoir pensé que si ca tournait mal pour moi, un jour, j’aurai toujours la possibilité de me reconvertir en pickpocket tant les Japonais sont insouciant. Il n’est pas rare d’ailleurs de voir les femmes se balader avec des sacs à mains … ouverts, le smartphone a portée de main (du pickpocket). J’arrête, je ne voudrais pas créer de vocation.
Le Japon est aussi un pays sûr car la police, jusqu’en 2014, cachait « oubliait » **hum hum** tout simplement de reporter quelques crimes (des dizaines de milliers en fait) dans leurs statistiques … c’est sur que ça aide.
Alors attention, ce n’est pas un pays ou rien n’arrive, je suis même effaré de voir que la plupart des homicides / meurtres concernent des enfants. Presque toutes les semaines, un enfant disparaît et est souvent, malheureusement retrouvé mort, torturé etc, je vous passe les détails.
Malgré tout cela, la violence n’est pas énormément présente. Etre flic au Japon est un métier plutôt tranquille. Quand vous n’êtes pas en poste dans votre petit placard Koban (commissariat de proximité), vous devez surtout courir après les voleurs de bicyclettes, tenter d’arrêter les petits vieux qui volent à l’étalage ou les pervers qui volent des petites culottes sur les balcons ou tentent de prendre des « pantsu-shoot » dans le métro. Elle est pas belle la vie ?
En vrac, les autres surprenantes habitudes des Japonais :
Les gens dorment dans les transports en commun.
Les femmes s’habillent comme elles veulent (on va pas s’le cacher, je parle au nom des hommes, c’est pas pour nous déplaire)
(Pas d’images, je sens ta déception)
2. ++ La « propreté ».
Le Japon est un pays propre. Je vois certains expat’ qui bondissent, calmez vous. Le Japon est GLOBALEMENT propre. Lors de mon arrivée à Osaka, c’est sûrement ce qui m’a tout de suite choqué. Mais où sont les poubelles ? Comment est ce aussi propre sans la présence de poubelles ? Comment Paris est elle aussi sale avec une poubelle tous les 20 mètres ?
Sans poubelles, les Japonais ramènent tout simplement leur détritus chez eux. Il faut d’ailleurs, dans beaucoup de préfectures, trier ses ordures. Sans triage, pas de ramassages.
NB : il n’y a plus de poubelles depuis les attentats de Tokyo au gaz sarin. (ce qui n’est pas forcément cohérent d’ailleurs puisque le gouvernement japonais n’a pas décidé de supprimer les « coin-lockers », qui sont à mes yeux aussi dangereux, surtout dans les gares et stations hyper-bondées du Japon).
(Source : pourquoi n’y a t’il pas de poubelles dans les rues au Japon ?)
A coté de cette propreté « de façade« , il existe cependant un autre Japon. Alors certes quand tu arrives, Osaka est plus propre que Paris, mais après un moment, tu t’aperçois que pas mal de Japonais laissent traîner les ordures un peu partout et surtout dans les parcs ou petites rues peu fréquentés, à l’abri des regards. Il suffit de se lever tôt le matin et de se rendre dans les rues commerçantes, quand tout le monde dort encore, attention les yeux, attention le nez.
« L’horreur » survient au printemps, quand fleurissent les cerisiers. La coutume veut qu’on mange et boive sous les cerisiers, sur ces bâches bleues que vous connaissez peut être, mais ce qui est moins connu c’est l’état dans lequel sont laissés ces lieux. Les touristes, et plus particulièrement les Chinois, sont souvent accusés de salir ces endroits, mais après 3 années au Japon, je peux vous confirmer que ce sont les Japonais les plus sales.
Manger sous les cerisiers, le meilleur moment du printemps !
(Source : il s’agit de Google image, mais ça donne une idée de l’état dans lequel certains parcs sont souvent laissés)
Les toilettes publiques d’Osaka sont propres, mais uniquement parce qu’elles sont nettoyées h24. Je vous passe la majorité des détails mais les gens se lavent rarement les mains. Surtout les vieux. Je ne sais pas comment ça se passe du côté des femmes, et je ne suis même pas sur de le vouloir.
Une dernière chose qui m’a choqué en arrivant au Japon c’est l‘état d’insalubrité d’une majorité de restaurantsjaponais. Je ne connais pas la réglementation / les normes japonaises en la matière mais elles sont certainement beaucoup plus permissives que les normes françaises. La nourriture y est excellente, les tables sont propres, mais les cuisines paraissent très graisseuses et les ustensiles semblent souvent déposés un peu n’importe où.
Pro-tip : les poubelles sont sur les quais de gare et devant les konbini.
3. +++ La culture.
La culture japonaise est assez bluffante. l’Histoire, les musées, les parcs, les temples, les châteaux … il y a de quoi s’occuper pendant toute une vie.
Mon petit plaisir à moi (mon p’tit fétiche diront les plus pervers), ce sont les kimono, yukata et autres habits traditionnels japonais.
L’architecture est l’autre sujet qui me passionne. Ici, c’est le chaos et c’est vraiment intéressant. Les règles d’urbanismes semblent absentes. Accolé au petit temple plein de charmes typiquement japonais, vous trouverez un édifice affreux contenant une vingtaine de restaurants, et juste à côté, sûrement un centre commercial dans un énorme gratte-ciel. Ce contraste fait mon bonheur, même si certaines fois, je me demande : « Mais pourquoi ? C’est trop moche ! »
Ce n’est pas un sujet sur lequel je vais m’étendre car tout le monde a accès à internet et il est donc facile de se renseigner. Sachez juste que c’est vraiment génial.
4. – – – Le Japon grouille de monde.
Alors oui, écrit comme ça c’est franchement très con, mais c’est surtout très vrai. J’ai quelques exemples en tête :
Vous voulez aller à la plage ? Va falloir jouer des coudes sur le sable car forcément, tout le monde prend ses congés en même temps. Les Japonais ont plus de jours fériés que les français, MAIS, n’en prennent quasiment même pas la moitié
Un cinéma ? Il va falloir se lever tôt pour avoir une place (et en plus c’est cher).
Un restaurant, voir un McDo ou un Starbucks ? Quelle idée saugrenue d’aller manger/boire à midi ou à 19h !?! T’es fou lui toi ! Bonne chance pour trouver une place, c’est le parcours du combattant si vous n’avez rien réservé d’avance, à croire que faire la queue est LE sport national japonais.
Le moindre petit festival est bondé de monde. J’ai comme exemple le minuscule festival du feu de ma banlieue, dans ma minuscule banlieue dans le nord d’Osaka, bondé, infesté de monde le jour J. Impossible d’avancer, impossible de prendre des photos.
Si tu es petit, ben tu ne verras pas grand chose !
Les Japonais semblent s’en accommoder, pas moi. J’aime les grandes villes, j’aime le monde, j’aime regarder les gens et prendre des photos, mais ma limite est atteinte au Japon. Je fais malgré tout avec …
Prendre le train pour aller au travail est un défi à Osaka, je n’ose pas imaginer Tokyo. Moi qui pensais que ma ligne 13 et mon RER B était bondée ! Pas du tout. Et ne pensez pas que les Japonais sentent la rose, nous sommes tous égaux de ce côté là, et c’est peut être même pire au Japon, surtout pendant les étés très humides. Combinez ces étés avec l’absence de déodorant potable et vous … je vous laisse imaginer la scène.
5. – – – C’est un pays bruyant.
Le Japon, pays zen, mes fesses (désolé). Alors oui, dans les temples, c’est calme, mais dans la vie de tous les jours, c’est vraiment l’enfer, à fortiori si vous vivez dans les grandes villes.
Paradoxalement, ce qui est bruyant en France ne l’est pas forcément au Japon. A Osaka par exemple, quand il y a un embouteillage, il est vraiment très rare d’entendre quelqu’un klaxonner, alors qu’a Paris, un klaxon c’est le prolongement de la langue. A Paris avec ton klaxon, tu dis : « ça va ? », « merci » ou « pousse toi ducon » (un peu plus « ducon » que « merci » d’ailleurs).
A coté de ça … ici, les sources de bruits sont innombrables, voici les exemples les plus CRIANTS !
Les employés devant les magasins.
Certains employés se postent devant les magasins et, pensant attirer le client, hurlent qu’il y a des promotions de la façon la plus nasillarde possible … Il s’agit souvent de femme, championne du monde de voix aiguë nasillarde …
C’est assez difficile à décrire comme ça, « l’idéal » est de le vivre. Une fois c’est étonnant, deux fois c’est intriguant, trois fois tu veux lui demander de se calmer, tous les jours tu veux juste les secouer, mettre des baffes et dire : « mais arrête ! JE T’AI RIEN FAIT BON DIEU ! »
Baisser un peu le son avant de lancer la vidéo.
Les politiciens :
Pendant les périodes électorales, tout est très réglementé. De mémoire, je ne pense pas que les politiciens puissent faire du porte à porte et le temps de parole dans les médias est vraiment minime (tant mieux).
Pour parer cela, à « la plus grande » joie de la population (j’espère que vous sentez l’ironie), les politiciens ont trouvé une parade. Deux semaines (peut être plus) avant les élections, tous les candidats se baladent dans les rues, 12h par jour, de préférence en voiture avec … un haut parleur énorme sur le toit, volume à fond :/ Peu importe ce qui est dit, l’important est de crier plus fort que ses opposants et de saluer la foule en souriant, le programme politique attendra.
La politique est d’ailleurs chez moi un sujet perpétuel d’énervement tant les politiciens Japonais sont horripilants. Je ne compte plus les déclarations racistes ou sexistes. Vous pensez que le gouvernement français, de droite ou de gauche est mauvais, venez goûter au gouvernement japonais. Manipulations des médias, idées d’extrême droite à peine voilées et j’en passe … (je suis en train de m’énerver tout seul sur mon clavier .. bref, restez loin de la politique du Japon).
Autre exemple, les bosozoku :
Sous ce nom bizarre se cache en fait des gangs de motards. Bien qu’en déclin de nos jours, ce sont les champions de la pollution sonore (juste devant le politicien). Je vous laisse imaginer :
un jeune sur une petite moto, de préférence avec un pot d’échappement troué (ou avec une sonorité équivalente), faisant des zig-zag sans dépasser les 10 km/h et triturant sans cesse son accélérateur, entre 20h et 3h du matin …
Oui, la nuit, quand les gens normaux dorment, parce que sinon c’est pas marrant.
J’ai demandé à plusieurs bosozoku, et surtout aux petites amies de bosozoku (moins effrayantes) pourquoi ils faisaient ça et j’ai toujours obtenu une seule et même réponse : ces jeunes sont en marge de la société et cherchent simplement à emmerder les autres, à bouleverser cette société, en faisant du bruit, car faire du bruit la nuit, bien que ce ne soit pas totalement légal, n’est absolument pas illégal (il suffit de voir ce que font nos amis les politiciens).
Le comble survient souvent vers le milieu de la nuit, genre 2h ou 3h du matin, quand un bosozoku passe dans votre rue et qu’une voiture de flic le suit, forcement toutes sirènes hurlantes, et comble du bonheur, haut parleur à fond, lui dit (au bosozoku) : « ARRÊTEZ VOUS, VOUS FAITES TROP DE BRUIT, ARRÊTEZ VOUS ! » ………….
6. + + Le coût de la vie au Japon n’est pas élevé.
Contrairement à ce que l’on peut penser ou même lire sur le Japon, ce n’est pas un pays ou le coût de la vie est exorbitant. Je ne m’avance pas pour Tokyo, je parle bien sur d’Osaka où je vis.
Si on compare Paris et Osaka :
Le loyer :
Il est moins cher à Osaka. A Paris, célibataire, dans le XIIIeme, je louais un 15m² pour … 600€. A Osaka, en banlieue assez huppée (à 15 min du centre ville en train), j’ai 50m² pour 500€.
Il faut quand même rajouter presque 150 euros de charges (eau, gaz, électricité) tous les deux/trois mois.
La nourriture :
Ici encore, c’est Osaka qui gagne. Alors oui, vous pouvez voir de temps en temps sur internet des pastèques et des melons qui coûtent un bras, mais ce n’est pas ça « la vie de tous les jours ». Autre avantage, il est possible de manger au resto pour quelques euros. Certains salary-men et office-ladies célibataires n’hésitent alors pas à manger tous les soirs dehors puisque ça ne coûte pas très cher.
Le Japon est d’ailleurs le pays de la bouffe. Vous voyez les commerces à Paris, au rez de chaussé ?! On a des pharmacies, des boulangeries, des McDo, des petits supermarchés etc … et bien pour le Japon, remplacez tout par des restaurants, des karaoké et des konbini, et sur plusieurs étages s’il vous plait.
Les médias japonais sont d’ailleurs la meilleure vitrine de cette passion. Ici, toute la journée, les émissions culinaires s’enchaînent. Exit les infos, exit les films ou les séries du soir, dans la plus grande majorité des cas, vous aurez le choix entre une émission culinaire, une émission avec des talento (les stars locales) ou, COMBO suprême, une émission culinaire AVEC des talento dedans. Elle est pas belle la vie ?
Que se passe t’il en Syrie ? Comment se porte l’économie ? Quelle est la politique interne du gouvernement japonais ? Aucune idée !
Les transports :
Avantage Paris ! Prendre le train pour une seule station à Osaka revient à payer presque 1€ alors qu’à Paris, pour à peine plus, vous pouvez vous déplacer librement pendant une heure. Pour traverser Osaka et revenir chez moi, je dois bien en avoir pour presque 1500 yen à chaque fois (10 euros).
7. + – Les Japonais.
Haaaa les Japonais, c’est tellement difficile d’en parler. Vous connaissez très certainement cette expression, entre traditions et modernité ?! Hé bien pour les Japonais c’est la même chose. C’est un contraste permanent. Vous le savez très certainement, la population décline, et je pense qu’il faut les sauver, comme une espèce en voie de disparition, ils sont en train de s’auto-détruire.
De par mon travail, j’ai l’occasion, chaque semaine, de discuter avec énormément de monde, à 90% des femmes, et je ne manque pas, à chaque fois, de poser des questions sur les aspects de la société japonaise que je ne comprends pas, ou comprend mal (d’où mes questions précédentes aux bosozoku, car tenter de les choper à 2h du mat’ dans la rue, ça peut être dangereux)
Quasi tous les stéréotypes qui circulent sur les Japonais sont faux. Il y a du bon, et du mauvais.
Les Japonais bossent beaucoup :
Oui c’est vrai MAIS la productivité est vraiment « minable » :x Ca ne sert à rien de travailler 12h de suite alors que 8h sont amplement suffisant. Je bosse avec des Japonais et leur organisation est affreuse. Je repense à certaines office-ladies et salary-men m’avouant rester au taff plus longtemps car ils ne voulaient pas partir en premier.
-Tu termines à quelle heure le soir ?
-22h
– C’est tard ça ! C’est dans ton contrat ?
-Non, c’est 19h dans mon contrat
-Pourquoi tu restes alors ? Tu taff ?
-Mes collègues partent tard, je ne peux pas partir avant eux, ils vont penser que je ne travaille pas.
-Mais donc tu bosses ?
-Non, je suis sur Yahoo news.
-Tu es sur Yahoo news de 19 à 22h ?
-Oui, et quand ils partent, je peux rentrer chez moi.
Sans être devin, vous voyez le problème arriver gros comme une maison … les collègues font la même chose et ne partent pas non plus, de peur d’être jugé. Mesdames et messieurs, le monde du travail au Japon.
C’est vrai, et faux. Ca dépend en fait des gens. Professionnellement parlant, ça peut aller. Amicalement parlant, bof, les Japonais ne sont jamais à l’heure. Vous n’avez qu’à vous rendre sur un lieu de rencontre quelconque au Japon, n’importe où, vous verrez qu’un Japonais attend, qu’il regarde sa montre, et que l’autre arrive après et s’excuse systématiquement d’être en retard.
Les Japonais sont polis, aimables, humbles :
Les Japonais sont humains (je crois) et comme partout, il en existe des bons et des moins bons.
Les relations au Japon sont très différentes de ce qu’il est possible de trouver dans le reste du monde. Alors que nous nous affirmons en tant qu’individu en France, que nous gueulons, faisons des vagues; exprimons notre « moi » (et sommes réputés pour ça), ici au Japon, le Japonais appartient avant tout à un groupe, dans son travail, dans sa famille, dans ses amis … il ne peut/veut pas se mettre en avant car ce n’est pas forcément bien vu. Il existe d’ailleurs un proverbe pour ça, traduit grossièrement, ce qui donne :
Si un clou dépasse, enfonce le avec ton marteau. 出る釘は打たれる (deru kugi wa utareru)
Une des choses appréciables au Japon est la qualité de service délivrée par la totalité des enseignes. Voici des phrases que tu n’entendras pas au Japon :
« Hé ben mon p’tit monsieur, il a pas de monnaie ? Parce que ça va pas être possible la ! »
« Bon ho, vous patientez un peu, chuis occupé ! »
« Qu’est ce qu’il veut ? Non ça va pas être possible ! »
« Faut vous dépêcher j’ai pas toute la journée ! »
-En 3 ans, un seul de mes trains est arrivé en retard, et à l’arrivée, sur le quai, un contrôleur attendait les passagers pour délivrer un mot d’excuse à l’attention des patrons (J’imagine la tête du mec qui bosse à la SNCF et qui lit ça).
-Si il y a un avis de passage dans votre boite aux lettres, c’est que le facteur est VRAIMENT passé ! (cet exemple me tient à coeur).
-etc, etc
Certains sujets demandent vraiment beaucoup de temps ou d’explications et, bien qu’ils me tiennent à cœur, je n’ai pas le temps/le courage de m’étendre ici. Je pense en particulier à des sujets sur lesquels il y a tant à dire comme :
le rôle du père;
la place de la femme,
la pornographie,
Les herbivores !!!
le fait que tout soit kawaiifié (rendre kawaii, vous l’aurez lu ici en 1er),
les host et hostess,
les love-hotels,
la timidité des Japonais,
les herbivores,
l’éducation des enfants,
les relations Japon-Chine-Corée,
le système éducatif,
le racisme
etc …
… sujets sur lesquels je pourrais pester discuter pendant des heures. Je m’aperçois que ça va me prendre une vie …
Ne vous énervez pas si j’ai légèrement écorché votre Japon, surtout toi, petit troll, celui dont je parle ici est le mien, et bien sur, bien sur, une grosse cass-dédi (à lire avec l’accent de banlieue) à ma femme et ma fille :D
Le statut de résident permanent n’est pas un visa mais un statut, il est beaucoup moins contraignant qu’un visa dans le sens où vous pouvez par exemple exercer quasi tous les métiers.
Perdez votre emploi ou divorcez alors que vous possédez un visa (de travail ou d’époux) et vous pouvez commencer à préparer votre valise car vous quitterez bientôt le Japon.
Avec le statut de résident permanent, vous n’êtes pas « en danger » (en tout cas beaucoup moins)
Dans mon cas, marié, il est possible de demander le statut de résident permanent après avoir vécu plus d’un an sur le territoire Japonais et avoir été effectivement en situation de mariage pendant plus de trois ans (attention, je ne sais pas trop ce que cela implique pour les couple franco-japonais mariés mais vivant séparés, un en France, l’autre au Japon).
Première étape, réunir les papiers :
Pour une fois qu’un site Japonais est clair, je vais juste vous donner un >>> lien <<< et en faire un petit résumé :
Qui peut le demander : vous ou quelqu’un qui vous représente.
Votre passeport et votre carte de résident actuel.
Les autres documents que l’immigration vous aura demandé de ramener (au cas par cas, (si vous travaillez, si vous avez de la famille au Japon, etc, dans la longue liste ci dessous).
Deuxième étape : patientez …
… environs 5 mois dans mon cas.
Chronologie
01 février : dépôt du dossier : le 01 février.
01 juillet : lettre me demandant de venir chercher la réponse à l’immigration avant le 29 juillet. Il me faut emmener :
mon passeport.
ma carte de résident.
8000 yen de timbres fiscaux (s’achètent à la poste).
Le papier agrafé par l’immigration dans mon passeport avec le numéro de dossier.
La carte (ci dessous) qui est arrivée dans ma boîte aux lettres.
04 juillet, direction l’immigration.
J’échange mes documents au guichet contre un numéro. Après 15 petites minutes, mon numéro est appelé et la personne au guichet me rend mes documents (sans les timbres fiscaux). Je signe un papier et on me tend une nouvelle carte, similaire à celle que j’avais avec mon visa d’époux, mais avec les différences suivantes :
Il est écrit « Permanent Résidence » au lieu de « spouse visa ».
La date de validité est supprimée :)
Et pour info, à la date d’obtention du statut de résident permanent, je vis au Japon depuis (seulement) 3 ans et 11 mois.
NB : la carte en elle même est valable 7 ans, il faudra la renouveler (la carte, pas le statut, qui, sauf grosse bêtise de ma part) est permanent.
Si le spouse-visa expire alors que l’immigration n’a pas encore statué sur la demande de PR est en cours, il faut demander une « extension de la période de résidence » – cliquez ici pour être redirigé sur le site de l’immigration. (en anglais).
Parallèlement ma demande de « permanent résident », j’avais également demandé une ext. de mon « spouse visa », par précaution.
Je n’en ai pas eu besoin l’étude de mon « PR » s’est fait assez rapidement et la personne au guichet m’a avertis que je n’en avais plus besoin , qu’elle allait donc l’annuler.
« Half« , « konketsu » (混血 ; le 1er kanji signifie « mélange », et le second « sang »), ou métisse, à vous de choisir !
Ma fille a maintenant 1 an et voici les questions qui reviennent le plus souvent à son propos.
Le cadre.
Ma femme est Japonaise, sous la trentaine, et je suis français, au dessus de la trentaine. Elle ne parle pas bien français, elle peut le comprendre si je parle lentement. Je ne parle pas bien japonais, mais je peux le comprendre si il est parlé lentement. Nous parlons énormément anglais à la maison, c’est plus simple et plus rapide.
Moi : – J’ai un bébé, d’un an … oui, avec une femme Japonaise…
Les gens : – Kawaiiiiiiii (même sans avoir vu de photo)
Les gens : – Est ce qu’elle … [insérez une des questions suivantes]
Quelle(s) langue(s) parle bébé ?
C’est sûrement la question qui revient le plus souvent.
Ma fille n’a qu’un an et ne parle pas encore à proprement parler. Elle peut évidemment prononcer quelques mots comme « papa », « maman », chaussure », « du jus », mais ça ne va pas beaucoup plus loin. 1 an, c’est encore un peu tôt pour qu’un enfant se mette à parler. Les enfants de couples « internationaux » parlent d’ailleurs souvent un peu plus tard que les enfants issus de couples d’une seule nationalité.
Ce qui est intéressant c’est le niveau qu’elle acquiert dans chaque langue. Je ne parle à mon bébé qu’en français, h24, ma femme ne lui parle qu’en japonais, h24 aussi, et elle nous entend parler anglais entre nous.
Pour l’instant, dans ce méli-mélo de langue, le français semble se détacher et notre bébé semble davantage comprendre mon français que le japonais de ma femme.
Nous avons par exemple essayé de lui poser la même question en anglais, en japonais puis français, elle semble plus réceptive au Français.
« Ou est l’aspirateur » ?
En anglais, aucune réaction.
En japonais, le bébé comprend que nous cherchons quelque chose, son regard est hésitant, elle ne sait pas très bien quoi.
En français, bébé s’excite et « marche » jusqu’au placard et pointe du doigt l’aspirateur.
Il y a bien évidemment une raison à cela. Vivant au Japon, la langue principale de notre bébé sera le Japonais. Je prend donc de l’avance en quelque sorte en lui parlant é-nor-me-ment français, comme si je parlais à un adulte (presque).
Les sorties au supermarché situé à 5 minutes de l’appartement se transforment en 2h de discussion, au bas mot. Nous nous arrêtons tous les 10 mètres : « C’est une fleur, tu aimes les fleurs ? C’est quoi ce bruit ? Un oiseau ! Quel bruit fait le chien ? » (vous voyez le genre). Ma femme ne le fait pas autant et la différence entre le français et le japonais de ma fille s’est fait de cette manière.
Est-elle timide (comme les Japonais) ?
Non, mais les enfants le sont rarement non ? Ma fille, dans mes bras, lance de grands « bonjour » à presque tout le monde. De grands sourires ou de grands gestes s’ensuivent, ce qui est très marrant/surprenant car nous pensons souvent que les japonais sont timides. Peut-être, mais pas avec les enfants.
Les échanges avec les autres bébés se passent bien. On se vole les jouets, on prête, on s’embrasse, on pleure. Une vie de bébé quoi !
Comment se comporte les Japonais avec un métisse ?
C’est un peu la même question que précédemment mais du point de vue des japonais. Il n’y a pas de problème de ce côté la, pour le moment.
Je dis pour le moment car ma fille n’a pas les cheveux noirs et n’est clairement pas 100% Japonaise. Les métisses ont le vent en poupe pour le moment, j’espère que ma fille en profitera.
Beaucoup de japonais n’hésitent d’ailleurs pas à m’aborder pour me poser quelques questions, après avoir lâché quelques « kawaiiiii » d’avance bien sûr.
Quels livres pour bébés avez vous ?
Un peu de tout. Des livres d’images bien sur, mais deux sortes de livres.
Des livres d’images en anglais ET en japonais (facile à trouver dans toutes les librairies), et des livres uniquement en français (cadeau du grand père). Ma fille ne semble pas avoir de préférences pour le moment.
Comment dormez vous ?
« A la Japonaise » ! Comme le Kanji 川, c’est à dire tous dans le même lit. Je n’étais pas très « pour » cette méthode, mais finalement on s’en sort plutôt bien. Ma femme ne voulait pas laisser le bébé dans une autre pièce, comme peuvent le faire les non-Japonais. Nous avons opté pour un petit compromis, le lit du bébé n’est pas très loin du notre, ce qui, finalement, est vraiment très pratique. Elle ne pleure jamais plus de 2 minutes et fini souvent la nuit avec nous.
Coté désavantage, et bien la « séparation » sera certainement un peu plus difficile dans quelques temps (mais je ne compte pas dormir avec ma fille jusqu’à ses 30 ans hein !!!). De nombreux adultes japonais vivent encore avec leurs parents, même après avoir décroché un emploi, et certains d’entre eux dorment encore dans la même chambre que leurs parents, faute de place (hé oui)
Est ce qu’elle peut manger du Natto ?
Oui -_-
si vous avez des questions, n’hésitez dans les commentaires, je les ajouterai dans le post dès que possible !
Premiers achats ! Je n’ai pas pu résister à l’achat de paires de chaussettes, et deux jours plus tard, un « body ». L’idée est simple, le bébé à maintenant un peu plus de 6 mois, et il faut être pret, surtout en cas de naissance prématurée. Mon petit frère étant né à 8 mois et se portant très bien, il n’est pas impossible qu’un bébé survive, avec les soins qui vont avec.
16 juillet, 27ème semaine.
Ma femme s’est rendu seule à l’hopital et tout s’est bien passé. Le bébé fait maintenant 1 kg pour un peu plus de 35 cm. Ca fait un ventre à peu près comme … ca !
Le docteur s’est félicité de la « non-prise » de poids de ma femme, qui, en deux semaines, n’a donc pas gagné un seul kilo. Elle est encore un peu au dessus du poids « autorisé », mais si elle continue comme ca, elle rentrera dans la norme Japonais dans 2 à 3 semaines. Si on considère que le bébé, lui à grossit, on en peut meme en déduire que ma femme a perdu un peu de poids.
La consultation était cette fois un peu plus chere car elle comprenait :
Une prise de sang
L’écho
Une sorte de certificat pour que ma femme puisse prendre une année de congé maternité. (en fait la preuve de sa grossesse).
Cout total : 11.000 yen, compensé d’un coupon de 4.000 yen, soit 7.000 yen. Pas d’image de l’écho cette fois, le bébé bougeait trop ! Et à propos de mouvement justement, voici ce que j’ai réussi à « filmer » il y a peu de temps : https://www.youtube.com/watch?v=_32tkHdcHQc. Je ne savais pas qu’un bébé pouvait autant bouger :x
21 juillet, 28 semaines.
Nous avons maintenant le choix, en contactant notre hopital ou notre mairie, d’assister à une sorte de séminaire/classe pour les nouveaux parents. Nous allons donc commencer par la classe de la mairie. J’espère ne pas être décu.
Alors que j’attends des conseils sur « comment faire telle ou telle chose pour un bébé », la personne au téléphone a demander à ma femme de venir avec des vetements de sport. Si c’est pour faire du Yoga, c’est pas notre priorité. Nous verrons bien, rendez vous ce dimanche !
Mail envoyé à l’Ambassade de France au Japon pour avoir un renseignement, faut il laisser le prénom de ma fille en kanji ou le traduire en Alphabet Latin lors de la déclaration ? Réponse de l’Ambassade le lendemain, il faut remplir le document avec « notre » alphabet latin, que vous ayez déclaré le nom de votre enfant à votre mairie Japonaise en Kanji, en Katakana ou en Roumaji.
Donc par exemple, imaginons que vous appeliez votre enfant « Louis », il faudra, au Japon, lors de la déclaration à la mairie, écrire ce prénom en kata (ルイ) ou en Kanji (désolé je suis nul en Kanji) et lors de la déclaration à l’Ambassade de France, l’écrire « Louis ».
26 juillet
Rapide visite imprévue à l’hopital, ma femme à de nouveau mal au coeur. Nous nous y rendons et n’obtenons aucunes réponses … je commence sérieusement à douter du service médical Japonais.
La facture elle, est bien la, 1500yen auquel il faut ajouter les 1750 yen de taxi.
Le coté positif, nous savons maintenant qu’il nous faut, en taxi, 15 minutes pour nous rendre à la clinique, et que ca ne coute pas (trop) cher. Non, nous n’avons pas de voiture. Je ne peux pas encore passer le permis Japonais (mon niveau en Japonais est surement encore trop bas) et ma femme ne dispose que d’un scooter.
A noter, le coté typiquement Japonais du medecin qui demande à ma femme de décrire sa douleur avec des … onomatopées … (véridict). La question du docteur : « mais votre douleur est plutot ChikuChiku, ZukiZuki ou KiriKiri ? » C’était assez surréaliste.
28 juillet, semaine 29.
Direction la « classe parentale » organisée par notre mairie à l’hopital publique. Avec nous, 29 autres couples. Au programme, 3h d’informations, tout en Japonais, en 3 parties :
Visionnage d’un film de la NHK soulignant l’importance des roles de pères et de mères.
Tous en rond sur des coussins, petits exercices de Yoga et surtout quelques conseils sur les facons correctes de s’assoir (photo suivante, volée à l’iPhone).
Ateliers sur la nutrition et la santé.
Etait-ce bien ? Oui et non. Oui parce que c’était gratuit et pas forcement dénué d’interet. Non parce qu’au final, les parents n’apprennent pas forcement beaucoup de choses, pour ne pas dire rien (oui, je me contredis) :
Le film de la NHK avait surement plus de 15 ans et n’a fait qu’éffleurer le role de parents, caricaturé comme c’était pas permis.
Le Yoga : je pensais que ma femme apprendrait à respirer pour limiter la douleur de l’accouchement, non.
Les ateliers étaient plutôt vides au niveau informations. J’aurais préféré apprendre ce qu’il faut cuisiner au bébé, comment le manipuler, comment lui donner le biberon ou le changer, apprendre à décoder ses pleurs, mais j’en demandais surement trop.
Nous repartons malgré tout avec quelques informations et quelques documents interessant tels qu’une liste des choses à prévoir pour la naissance de bébé.
29 juillet.
Ce matin au reveil, j’ai déposé mon oreille sur le ventre de ma femme et je lui ai dit : « ton coeur bat vite ! » mais en fait, ce n’était pas le sien. C’était la premiere fois que j’entendais le coeur du bébé en dehors de l’écho. C’est donc possible des le 6eme mois, à condition que le bébé soit evidemment dans une position qui facilite cette écoute.
31 juillet.
Rendez-vous avec l’infirmière pour donner à ma femme les résultats de son analyse de sang effectuée il y a quelques semaines : elle manque simplement de fer. Elles ont aussi eu un entretien secret sur la forme des seins, qui facilite ou pas, la tetée, mais je n’ai pas eu plus de détails, tout doit être ok de ce coté la.
5 aout, 30 semaines, 7 mois.
Nouvelle visite de routine à l’hopital et encore une fois, impossible de faire une echo correcte tant le bébé bougeait. Tant mieux, car de toutes les facons, elle est si « grande » qu’il est maintenant impossible de la prendre en entier.
La petite bête fait maintenant 1.500 kg. Elle a prit 400 grammes en deux semaines. Sur les 3 derniers mois, la courbe de poids des bébé augmente très rapidement. Le medecin nous a à nouveau confirmé que c’était une petite fille.
Après l’écho, ma femme est retourné voir le medecin pour un examen intra-utérin (je crois que c’est le nom, pour voir si tout est en place dans le ventre de ma femme). Apparement tout va bien, mais le docteur à semblé dire que son placenta était *quelque chose que je n’ai pas compris*. Après une demi-seconde de panique à l’écoute du récit de ma femme, elle m’a rassuré en me disant que tout allait bien. Je re-poserai la question au medecin la prochaine fois (comprendre : je demanderai à ma femme de poser plus de questions la prochaine fois).
La consultation nous à couté 5500 yen, compensé d’un coupon de 4000 yen, donc 1500 yen pour cette fois.
Comme la plupart des femmes enceintes, ma femme s’est vu prescrire du Fer pour les 2 derniers mois de sa grossesse. Prochaine visite, dans deux semaines !
Coté coeur de ma femme va plutot bien. Elle arretera très bientot son travail et sa santé semble aller de pair avec les heures travaillées. En ce moment elle pose des jours de congés et du coup, elle se sent mieux.
Coté oreilles, elles sont parfois encore bouchées. Impossible de savoir d’ou ca provient.
Un nouveau petit symptomes est apparu, ma femme à des démangeaisons sur les mains et les pieds, mais c’est surement causé par la chaleur de l’été. 37°C pour les femmes enceintes, ca n’aide pas vraiment. Le medecin lui a donné une crème qui semble apaiser (trop lentement) ces demangeaisons (encore une fois, le medecin-spécialiste ne semblait pas savoir ce qu’avait ma femme … décidement -_-).
8 juillet – tremblement de terre (?)
Tranquillement à la maison, j’entends mon téléphone portable émettre une drole de sonnerie … je ne bouge pas. 5 secondes plus tard, ma tablette se met elle aussi à émettre un étrange son … Ayant déja entendu ces sons, je me lève et regarde mes appareils : horreur, « un tremblement de terre arrive, intensité 6, dans quelques secondes ». La TV s’en mele, un « Bip-Bip » apparait avec un message !!!
Montée d’adrenaline, saisie du sac de secours, je saute dans mes chaussures, je pense à ma femme qui est au boulot pas très loin, je vais aller la rejoindre, j’ai peut etre le temps de lui envoyer un email, ce que je fais, et finalement je m’apercois … que le tremblement de terre n’arrive pas. C’était en fait une erreur au niveau National. La TV et les responsables de cette alerte se sont excusés mais je suis bien heureux d’avoir ce systeme. Je n’ose pas imaginer l’inverse : un tremblement de terre de niveau 6 voir plus, et aucune alerte. Je suis sur que les quelques secondes qui precedent le tremblement de terre sauvent beaucoup de vie ! Bref, j’ai vecus une fausse alerte !
18 aout, 32eme semaine.
Le bébé semble beaucoup moins excité. Il bouge evidemment encore pas mal mais ses gestes sont de moins en moins amples vu qu’elle a de moins en moins de place pour bouger. Nous continuons de surveiller ses phases d’activités et de sommeils, qui semblent correspondrent plus ou moins à celles d’un nouveau né : grosso modo 2h d’excitation, 2h de sommeil, 2h d’excitation, 2h de sommeil, bis repetita.
Ma femme se sentant plutot bien, cette semaine nous iront 3 jours à Hiroshima ! 44000 yen l’aller retour en Shinkansen (le TGV Japonais) + 2 nuits d’hotel. De mémoire, il est possible de voyager sans problèmes jusqu’au 8eme mois. Hiroshima n’étant qu’a 2h d’Osaka, tout devrait bien se passer !
Meme si cela semble se calmer, ma femme subit encore quelques demangeaisons sur les mains et surtout sur les pieds.
Achat du lit et de la poussette : 12000 yen et 20000 yen.
Un nouveau symptomes est apparu, ma femme à maintenant quelques remontées acides (mais pas de nausées), juste avant le coucher, et quelques fois au lever.
33eme semaine.
Retour du petit périple à Hiroshima. Le voyage était plutot fatiguant pour ma femme. Elle qui pensait « peter la forme », nous avons du faire enormement de pauses (tant mieux). De toutes les facons, avec 36°C à l’ombre, impossible de faire autrement. D’après elle, c’était « sympa », elle n’a pas trop souffert. Le bébé semble en bonne santé, il bouge toujours autant. Demain, visite médicale !
La visite médicale s’est plutot bien passée. Plutot bien car le medecin nous a informé que le bébé était plutot bas. Le voyage à Hiroshima ne semble pas être en cause d’après le medecin. Ce n’est donc pas très important, pour le moment, tant que ma femme se repose. Elle a donc « ordre » de ne plus rien porter, et de se reposer au maximum.
Nous ne savons d’ailleurs pas depuis quand, mais le bébé est la tête en bas. (moi qui parlais sans cesse au haut du ventre de ma femme, je m’adressais en fait aux fesses de ma fille :/ haha).
Apres l’echo, place à l’examen ultra-uterin : le placenta, qui était un peu « bizarre » la dernière fois, est maintenant en bonne position.
Un visage, derriere un bras – 33SA.
Cette fois ci, nous avons payé 7300 yen, mais nous avons utilisé un coupon de 4000 yen. Soit un total de 3300 yen.
Le medecin à prescrit quelques medicaments à ma femme pour ses « remontées acides ». C’est apparement normal pour les 2 derniers mois de grossesse. Elle devra aussi penser à bien prendre le Fer pour préparer l’accouchement.
Cout des médicament : 2000 yen.
Quelques informations complémentaires :
Ma femme vient de trouver, dans le petit carnet de santé du futur bébé, une carte postale qui sert à déclarer la naissance. Il n’est donc pas necessaire de se rendre à la mairie, une simple carte postale avec quelques renseignements, un timbre et c’est bon ! (je pense que je me déplacerai quand même, par précaution).
Coté remboursement, ou plutot « aide post-natal », ma femme vient de trouver, dans un livre qui recence toutes les aides dont nous pouvons bénéficier (donné par notre mairie), des informations à ce sujet. Cette aide est de 420.000 yen (3200 euros avec le cours du yen du moment) et elle se demande auprès de la « national health insurance » (en gros, très gros, c’est un peu la sécurité sociale du Japon). Le nom de cette aide est : kokumin kenko hoken.
A partir d’aujourd’hui, tous les jours, et jusqu’à la naissance, nous devons compter les mouvements du bébé. Il faut noter le temps que prend le bébé pour faire 10 mouvements. Ce nombre de mouvements devrait ralentir au fil des jours, mais tant que nous pouvons en compter 10 en 1h, c’est parfait. Nous sommes pour le moment très loin de cette limite puisqu’avant hier le bébé à fait 10 mouvements en 7 minutes, et qu’hier elle en à fait 10 en 10 minutes.
L’agenda des deux prochaines semaines est chargé car nous allons avoir :
Un cours de préparation à la naissance.
Un cours « pour parents » – ca s’appelle « papa & mama’s class » (Je l’espère différent de celui donné par la mairie).
Un rendez vous -je-ne-sais-pas-pourquoi- avec la sage femme qui accouchera ma femme.
Une visite de routine pour une écho.
7 septembre, 35eme semaine
Direction la clinique pour assister à une classe parentale (Papa & Mama class). Celle organisée par la mairie n’ayant pas été mémorable, je m’attendais à quelque chose du même accabit de la part de la clinique … ben je me suis trompé, c’était très sympa, et surtout instructif.
Nous étions à nouveau avec une dizaine de couples, plutot jeunes et nous avons « appris » à laver et à changer un bébé. Pour être le plus grand parmis mes frères, je n’ai pas appris grand chose, c’était plutot des révisions, mais pour ma femme, fille unique, c’était totalement bénéfique.
La classe était bien sur dispensée en Japonais, ma femme me traduisant les passages les plus importants ou les (nombreux) mots étrangers à mon (pauvre) vocabulaire. Au final, c’est plutot positif.
Les futurs papas ont meme la possibilité de porter un « faux ventre » de 7kg et de se ballader partout dans la clinique (non, je n’ai pas de photos :p ).
Les grossesses sont considérées « à terme » entre la 37eme et la 42eme semaine. Avant la 37eme semaine, on parle de prématuré, après 42 semaines, je sais pas … un bébé qui aime rester au chaud surement. Je vous conseille Tanguy comme prénom :p
Autre gros point positif, cette classe, qui s’est quand meme étalée sur 2h30, était totalement gratuite.
9 septembre, 35eme semaine
Direction la clinique, et comme d’habitude, nous avons le droit à une écho. Les résultats de la prise de sang de ma femme sont arrivés (celle effectuée le mois dernier, de mémoire), et elle a une petite infection. Résultat, encore des médicaments à prendre.
Cout de la consultation : 7000 yen, compensé par un coupon de 4000 yen, soit 3000 yen au final.
Les medicaments eux, nous ont couté 3000 yen.
Le bébé se porte bien mais il est encore legerement plus bas que la dernière fois, ce qui veut dire qu’il pourrait arriver tres bientot. Une naissance à 35 semaines de grossesse équivaudrait à mettre au monde une petite prématurée, donc le medecin a demandé à ma femme de rester a la maison et de se reposer au maximum. Il suffit qu’elle « tienne » deux semaines.
Le bébé a maintenant atteint sa taille « de naissance » et il fait 2.250g. Il (elle) ne va donc plus gagner en taille, mais en poids. Ma femme faisait 2.500g à la naissance, on en est pas loin.
Voici la fréquence des visites à l’hopital au Japon :
Jusqu’à la semaine 23, une visite toutes les 4 semaines.
Entre la semaine 23 et la semaine 26, une visite toutes les 2 semaines.
A partir de la 36eme semaine – une visite par semaine.
Sur le chemin du retour, achat du futon pour le lit (qui n’est pas encore monté :x)
13 septembre
Rencontre avec la nurse, à qui ma femme à posé toutes les questions qui la tracassait concernant la chambre qui lui sera reservé 5 jours.
Il va bientot falloir verser 420.000 yen, mais pour ce prix, tout est compris : service, pyjama, robe de chambre, chausson, savon, brosse à dents …
17 septembre, 36 semaines + 2 jours
Nouvelle visite à la clinique et tout semble plutot bien aller, malgré le fait que le bébé soit toujours aussi bas. Ca n’inquiete pas le medecin, qui nous affirme que meme si le bébé devait arriver demain (ce qui est possible vu sa position), ca n’aurait pas de conséquences néfastes. Le bébé semble de pas risquer grand chose après 35 semaines de grossesse. Je ne suis pas medecin, je vais le croire, meme si 36 semaines me semble tot. Les bébés sont cencés naitre entre la 37eme et la 41eme semaine. Je prefererai que le bébé attende encore un peu ! Nous verrons bien.
Vu que le bébé est un peu bas, il est maintenant un peu difficile d’estimer son poids. A priori 2.250 kg.
Prix de la consultation : 6500 yen, compensés d’un coupon de 4000 yen,soit 2500 yen de notre poche. Ce prix comprend des medicaments pour combler la carence en Fer de ma femme.
Apparement, au Japon, les femmes mesurant moins de 147cm doivent faire un scanner du bassin afin de savoir si tout est en règle (comprendre : si le passage est assez grand). Ma femme faisant 150 cm, le medecin a malgré tout décidé de lui faire passer cet examen afin de s’assurer que tout va bien.
19 septembre
Le matin, scanner du bassin (2000yen), et l’après midi, classe pour les futures mamans afin de donner quelques explications sur l’accouchement et le fonctionnement de la clinique.
Le résultat du scanner ne sera connu que la semaine prochaine.
24 septembre, 37 semaines + 2 jours
C’est aujourd’hui une date « importante » puisque le bébé n’est plus considéré comme étant prématuré si il venait à naitre. Nous avons été à la clinique pour une visite de routine et le docteur nous l’a confirmé. Après une consultation rapide, il nous a informé que selon lui, le bébé naitrait un peu avant la date qu’il avait initialement prévu, le 13 octobre. Le bébé fait maintenant 2.7kg, 500g de gagné en 1 semaine et demi (estimation du docteur).
cout de la consultation : 6700 yen, compensé d’un coupon de 4000 yen, soit 2700 yen de notre poche. De mémoire, il nous reste 2 coupons, pour les deux dernieres consultations, si le bébé patiente tranquillement bien sur.
Ma femme ayant terminé ses médicaments, elle a eu le droit à de nouveaux tests, dont nous ne connaitrons les résultats que la semaine prochaine.
30 septembre, 38 semaines.
Visite médicale le matin : le bébé se porte bien, elle fait maintenant 2.9 kg. Le medecin a encore demandé à ma femme de réduire sa consommation de riz car elle a « gagné » 9 kg depuis le début de sa grossesse.
Coût de la consultation : 7000 yen compensé d’un coupon de 4000 yen, soit 3000 yen au total. Il ne nous reste plus qu’un coupon, pour la semaine prochaine. Le bébé devrait, de toutes les facons, arrivé dans 2 semaines maximum.
Classe maternelle l’après midi, organisée par la clinique et réservée aux futures mères. Le thème : les seins ! Comment nourrir le bébé, comment prendre soin de soi, etc. 8 autres femmes ont partagé la classe, et apparement, c’était interessant. Classe gratuite.
3 octobre, 38 semaines + 4 jours
Naissance ! Oui, naissance, moins de deux semaines avant la date prévues.
Le bébé a décidé de ne pas passer par la case « contraction toutes les 30 minutes », mais plutot par la case « bonjour il est 1h du matin, voici pour vous, contraction toutes les 10 minutes.
Direction l’hopital à 2h du matin, et 5h plus tard, voila le bébé ! 3.2kg et 47cm, bienvenue !
Aujourd’hui est mon anniversaire ! Sous entendu, cela fait un an que je suis arrivé au Japon.
Beaucoup de joie, mais une deception, mon Japonais ne progresse pas aussi vite que je l’espérais. Alors oui, j’ai bien sur fait des progrès, mais j’ai repoussé l’apprentissage des Kanji, jusqu’a cette semaine, après avoir découvert deux ou trois formidables outils (cliquez sur les liens rouges)
1. Kanji LS, une application très complète, dispo que iOSmais aussi sur Android(non, ce n’est pas gratuit, mais ca vaut le coup)
2. Un dico, Imiwasur iOS, incontournable, et JEDsur Android, presque aussi complet (ils sont gratuits).
3. Deux liens géniaux. Tout le monde tente d’apprendre les Kanji par niveau, JLPT5, 4, 3, 2 et 1, mais pourquoi ne pas les apprendre par fréquence ? Quitte à en apprendre, autant apprendre ceux qui reviennent le plus souvent ! (Je me demande pouquoi je n’ai pensé à ca qu’après une année complète au Japon -_-)
Les recherches continuent sur internet et j’ai appris plusieurs choses grace à cette petite vidéo concernant les différences entre un accouchement Japonaise et un accouchement « non-Japonais » : http://www.youtube.com/watch?v=K-28SNCpxoM
La facon de compter les semaines ne commencent pas au même moment, d’ou les 10 mois de grossesse au Japon et de 9 mois « ailleurs ».
Le docteur Japonais n’est pas content quand une femme enceinte prend du poids (moi qui pensait que ma femme pouvait gagner 10kg tranquillement) Le medecin a interdit à ma femme de gagner plus de … 5kg … Sachant qu’un bébé pèse au final dans les 3 kg (?) et que sa poitrine à doublé de volume, il reste peu de marges pour ses hanches.
Le médecin Japonais conseille (souvent) de ne pas avoir de rapports sexuels pendant la grossesse …
***
Rendez vous à l’hopital, mais non pas pour une prise de sang, mais pour rencontrer la sage-femme qui accouchera ma femme. Cette consultation d’une vingtaine de minutes était gratuite. Ma femme à recu quelques conseils et a répondu à quelques questions :
Si il vous arrive quelque chose, est ce que je peux téléphoner à votre mari pour qu’il décide quoi faire ?
Est ce qu’il parle Japonais ? Anglais ?
…
Du coté des conseils, la sage-femme a aussi insisté sur la prise de poids.
Une autre information trouvée sur Internet, apparement, sous les 3 mois, on parle d’embryon. Entre 3 mois et la naissance, on parle de foetus. Après la naissance, c’est évidemment un bébé.
14 avril – 3 mois
Déja 3 mois, c’est rapide et lent en même temps. Les risques de fausse-couches sont maintenant censés diminuer. Ma femme retrouve peu à peu son énergie.
« Petit » tremblement de terre au passage, qui me fait surtout penser qu’il faut que je prépare le « sac d’urgence », celui que l’on saisit quand tout s’écroule autour de soi, et qui contient de l’eau, de la nourriture, une lampe, quelques médicaments, de l’argent et quelques fringues.
Ce tremblement aura été positif, il faudra aussi que je repense l’agencement de la chambre du bébé. Nous pensions mettre une commode à l’entrée et le lit au fond, mais nous allons faire l’inverse. Pas question d’avoir à enjamber une commode renversé pour aller jusqu’au berceau pour proteger le bébé …
23 avril
Le ventre de ma femme est maintenant un petit peu rond. C’est le moment ou les gens la regardent en se demandant si il faut lui laisser la place dans le train parce qu’elle est enceinte ou est ce que tout va bien, elle a « juste un peu de ventre ».
Nous avons un rendez vous à l’hopital dans une 10aine de jours environs, début Mai. Ma femme en sera à sa 17eme semaine (SA) de grossesse et j’ai vu sur internet, que si le foetus était bien placé, il était possible, dans de rare cas, de connaitre le sexe de l’enfant. Moi qui n’ai encore jamais assisté à une echo, on risque de me jetter à la figure, et l’echo, et le sexe du foetus, ca risque de faire beaucoup pour ma première fois …
2 mai – 16 sa
Rendez vous à l’hopital : Ma femme souffre un peu du dos et le medecin lui demande donc de faire moins d’effort au boulot. Ca sera plutôt dur de mettre ce conseil en pratique. La consultation coute cette fois 6.600 yen, mais nous utilisons un « coupon » de 5.000 yen, soit une consultation de 1.600 yen.
L’hopital nous a demandé le type de chambre que nous voulions reserver. Il est possible de choisir une chambre normale (assez petite), plus grande mais que l’on partagera avec d’autres femmes ayant accouché ou une sorte de super suite. Nous avons simplement reservé la chambre normale et déposé 55.000 yens d’arrhes, qui seront deduit du montant total du séjour de ma femme après l’accouchement. (Il faut apparement compter une semaine de repos à l’hopital).
Coté bébé tout roule, j’ai enfin réussi à assister à l’echographie. Ecoute du coeur et bébé en mouvement, tout était parfait. Malgré ses 11.7 cm, le medecin a été incapable de nous dire si c’était un garcon ou une fille, c’est encore un peu trop tot (j’ai pour ma part eu l’impression de voir passer une petite paire de t*sticules à l’écran, mais je ne suis pas un professionnel des echographies, donc je n’ai rien dit).
Ne pas faire attention aux mesures sur l’écran, le medecin ne mesurait pas la taille du bébé.
Moins important, l’hopital nous a (encore) donné un livre (assez épais) contenant des conseils pour les parents, et … un CD de musique d’ambiance, censé nous aider à nous relaxer. Prochain rendez-vous avec le medecin, dans un mois !
8 mai
Le 8 mai était un jour spécial pour nous car c’était le jour du chien. Ce jour est synonyme de fertilité au Japon (les chiens ont souvent des portées assez importantes il est vrai). 12 signes du zodiaque, 30 jours dans un mois, faites le calcul, le jour du chien arrive 2 fois par mois. Cétait l’occasion pour nous d’aller au temple prier pour que tout se passe bien pour le bébé.
A cette occasion donc, et grâce à un « exceptionnel » demi-jour de congé (Japon oblige), nous nous sommes rendu à Nakayama-dera, un temple dédié à une prêtresse de la miséricorde, qui, moyennant une petite prière, vous permettra d’accoucher facilement de votre bébé (normalement). Les gens la prie aussi pour tomber enceinte, ou, plus triste, le repos d’un bébé mort né. Beaucoup de familles reviennent au temple accompagnés d’enfants, pour remercier les Dieux.
C’est un temple assez célèbre car plutot rare et les gens semblent faire beaucoup de kilometres pour s’y rendre. Petite anecdote, c’est le 1er temple que je vois équipé … d’escalators (pour aider les femmes enceintes à monter tout en haut du temple).
Ma femme a acheté une enveloppe (2000 yen) contenant un porte bonheur et quelques papiers donnant des conseils à appliquer pendant la grossesse comme : « ne pas écouter les mauvaises langues quand vous êtes enceinte pour ne pas envoyer de mauvaises ondes au bébé, etc ».
Nous avons fait une prière (je m’y suis plié de bon coeur même si je ne suis pas très croyant) et écrit quelques mots sur une sorte de petit bavoir. (photo du dessous)
Dernière chose, le temple se propose, contre 20.000 yen, de :
Choisir le prénom Japonais de votre enfant …
… avec une signification censée …
… et un nombre de traits idéal (car le nombre de traits dans le kanji d’un nom compte).
Nous n’avons pas fait appel à ce service.
26 mai – moitié de grossesse
Tout roule, mais étant d’un naturel impatient, je ne tiens plus en place !
Une petite parenthèse, j’ai découvert « my pregnancy » sur iPhone, qui est vraiment très pratique, n’hésitez pas à le tester : Cette application vous permet de suivre l’évolution de votre grossesse. J’ai par exemple été avertis vers la 20eme semaine que je pouvais commencer à parler au foetus car il avait maintenant un système auditif suffisement developpé. Sympa :)
Autre conseil, n’achetez pas de stetoscope ! Nous en avons acheté un afin de pouvoir entendre le bébé (nous sommes vraiment naif) et tout ce que nous avons entendu, ce sont les gargouillis du ventre de ma femme. Ceci dit, tenter chaque soir d’entendre quelque chose restera un bon souvenir pour nous. Reflexion faite, achetez un stetoscope, c’est marrant !
30 mai
Je demande régulièrement à ma femme : « Mais tu le sens bouger le bébé ? Sur internet ils disent que tu devrais ! » Ce à quoi elle me répond : « Je ne sais pas trop, j’ai l’impression que ce sont mes gargouillis habituels ». Mais ce soir, après 20 semaines, nous avons très clairement senti le bébé bouger. Ne posez pas l’oreille sur le ventre de votre femme, vous allez entendre son coeur, ou votre propre coeur (la circulation sanguine dans votre oreille).
A la place, appuyez votre bouche sur le ventre de votre femme et parler distinctement. Ca n’a pas loupé, le bébé s’est mis à réagir par un ou deux coups à chacune de mes phrases :) Merci à l’application « my pregnancy » qui nous a avertit que le bébé commencerait à entendre dans les prochain jours !
3 mai – 21 semaines de grossesse.
RDV à l’hopital pour connaitre le sexe !!! … hé bien non, le bébé s’est retourné et donne à présent le dos à l’écho T_T. Il va falloir attendre le prochain rendez vous, dans un mois, pour en être totalement sur, mais le medecin nous à repété 3 fois « Wakan’nai » (= Je sais pas), après nous avoir dit : « on dirait une fille ». Bref, on en est au meme point qu’avant. Pour moi qui suis impatient de nature, c’est dur d’attendre.
Grosse note positive, coté bébé tout va bien. Pour ma femme, c’est parfait aussi, sauf pour sa prise de poids. Je trouve cette dernière normale (+3 kg depuis le début de la grossesse), mais le medecin lui a dit que c’était trop et a orné son carnet d’un santé d’un énorme tampon rouge sur lequel il est écrit : « SURPOIDS ! ». Je pense que c’est censé mettre la honte/pression sur les femmes enceintes.
Voici un petit recapitulatif du poids que doit faire une femme au Japon en fonction des semaines de grossesse :
1ere colonne = semaine de grossesse // 2eme colonne = poids du bébé // 3eme colonne = surpoids max autorisé de Madame.
Remarquez en rose léger les deux lignes coloriées. 21 semaines de grossesse, ma femme devrait faire +1kg (par rapport à son poids normal), mais le medecin à vicieusementcolorié la semaine 27 car ma femme fait +2.75kg.
Coté honoraires, nous avons payé 4000 yen compensé d’un coupon de 3000 yen, soit 1000 yen la consultation. Prochain rendez vous début juillet !
9 juin – 5 mois (en semaines de grossesse)
Ma femme a depuis quelques jours une petite baisse d’audition, comme si elle était dans un avion au décollage. Rien de contraignant, mais c’est un peu genant. Différentes sources sur internet semblent dire que cela est « normal » et que ca va empirer au fils des mois.
24 juin- 5 mois et demi.
Tout semble revenu a la normal dans les oreilles de mon epouse.
Cote bebe, depuis deux semaines, vers 1h du matin, il y a énormément d’agitation dans le ventre de ma femme. Le bebe semble reagir étonnement bien a nos voix. C’est un petit plaisir bien sympathique.
Nous avons rendez vous avec le medecin la semaine prochaine, j’espere que cette fois ci (les deux dernieres visites des deux derniers mois n’ayant rien donne) nous pourrons enfin connaître le sexe du bebe !
29 juin
Ma femme ressent depuis 4 jours une petite douleur dans le coeur. Stress, mauvais soutien gorge, bébé qui fait des siennes, petit probleme de santé ou étape obligée de la grossesse, nous n’en savons rien. Ce sera une question de plus à poser au médecin dans quelques jours. Sur une échelle de « douleur » de 0 à 10, elle me dit être à 2.
2 juillet
Rendez vous à l’hopital, et nous sommes chanceux, cette fois ci il y a très peu d’attente. Nous faisons donc une rapide écho et le medecin nous dit : « non vraiment, désolé, mais je ne vois rien du tout »
Demie-deception de ma part, mais je m’y attendais un peu. Je me dis intérieurement « rendez-vous le mois prochain ! ». Le medecin éteint sa machine, mais la rallume et refait un essai, et la, il nous annonce : « Ha, vous allez devoir vous mettre à jouer à la poupée on dirait »
Donc apparement, ce serait une fille. N’ayant aucune préférence, j’ai bien sur été fou de joie, tout comme ma femme :) On reste cependant un peu prudent car il arrive que les medecins se trompent. Il suffit de regarder l’écho (photo suivante) pour comprendre, ou plutôt ne pas comprendre comment il en a déduit ca :x
La, sous la flèche, ce n’est pas un zizi, donc c’est une fille (cf le medecin)
Coté santé, le bébé se porte bien, presque 900 grammes et un peu moins de 28 cm (de mémoire)
Ma femme à de nouveau eu droit à un tampon rouge « en surpoids« sur son carnet de santé. Au lieu d’être à +2.2 kg « autorisés », elle est est à +4kg. Impardonnable selon le medecin, qui lui demande de ne plus manger de riz et de pain (je suis pas un expert mais je pensais justement que la majorité des Japonais n’était pas en surpoids car ils consommaient beaucoup de riz …).
Pour son « mal au coeur », le medecin lui a simplement dit que si ca persistait, il fallait aller voir un medecin dans un hopital. Meme si je parle d’hopital tout le temps, nous sommes effetivement plutôt dans une clinique. Ce n’est pas super rassurant, mais bon, on fera avec …
Nous avons à nouveau payé 4000 yen compensé d’un coupon de 3000 yen, soit 1000 yen la consultation.
7 juillet – 6 mois !
Cout total des consultations et autres dépenses de ces mois 4, 5 et 6 : 3600 yen
Nous avons aussi versé 55.000 yen d’Arrhes pour la chambre après l’accouchement
Et nous avons acheté un stetoscope -_- 1500 yen environs.
Les rendez vous à la clinique vont être à nouveau plus fréquent :
Avant 3 mois, rendez-vous tous les 15 jours
De 3 à 6 mois, rendez-vous tous les mois uniquement
De 6 mois à la naissance, reprise des rendez-vous tous les 15 jours.
Fin de cette 2eme partie ! Le plus excitant reste à venir : séminaires sur l’accouchement, achat pour le bébé, choix du prénom et accouchement ! (sans oublier la paperasse pour la mairie et l’Ambassade de France …)
Comment renouveller son Visa de conjoint lorsque vous être au Japon, et plus particulièrement à Osaka ? Suivez l’guide :
[Pour une première demande de visa de conjoint, en étant encore en France, c’est > ici < ]
Les démarches peuvent être commencées 90 jours avant l’expiration du Visa de conjoint. Le traitement du dossier prend 3 semaines, il faut donc s’y prendre minimum 21 jours avant son expiration. Je n’ai aucune idée de ce qui se passe pour ceux dont les visas expirent pendant la période de traitement. J’imagine que l’administration Japonaise délivre un papier permettant de rester quelques jours/semaines au Japon dans le meilleur des cas. Ce n’est cependant que spéculation, mieux vaut s’y prendre trop tôt que trop tard bien sur.
Pour moi c’est Osaka, à l’ouest, sur la chuo line, terminus, Cosmo Square.
La procédure de renouvellement de visa ressemble beaucoup à la première demande de visa de conjoint. De mémoire les pièces ne diffèrent pas.
1ere visite à l’immigration !
Voici les documents qui m’ont été remis au bureau de l’immigration à Osaka, par une charmante dame parlant un peu Anglais, à remplir sur place, ou à ramener plus tard.
Quels documents faut-il ?
Les feuilles de renseignements (ci dessous, à remplir en Japonais ou en rōmaji).
Une photo.
Un exemplaire de mon Koseki Tohon (formulaire de mariage) – (la mairie le délivre en 5 minutes, dans les 500 yen).
Le papier prouvant que ma femme paie des taxes (mal orthographié, il s’agit du « nozeshoumensho » ).
Une lettre de garantie (dernière photocopie).
Un document attestant de mon adresse (s’obtient aussi à la mairie en 5 minutes – dans les 500 yen).
Mon passeport.
Ma Zayru Card (« carte d’identité »Japonaise).
Et mon Inkan.
Il faut déposer le tout à l’administration (c’est très rapide, 5 min). Un proposé vous expliquera qu’il faudra revenir dans 3 semaines, quand vous recevrez une lettre de l’immigration vous le demandant.
A noter :
Pas de réponse par téléphone, il faut se déplacer.
Pas de réponse avant les 3 semaines.
Personne ne peut se déplacer à votre place, pas même votre conjoint.
L’immigration donne ce papier (image ci dessous) à tout le monde. Attention, le 1er paragraphe est en fait une seule phrase !
6 jours après avoir déposé mon courrier à l’immigration, j’ai recu une lettre me précisant qu’un document manquait à l’appel. Assez étrange, mes pièces ont pourtant été vérifiées, deux fois …
Le souhait de l’immigration ? Avoir un papier qui concerne le paiement de mes impots aux Japon (住民税 = Juumizei = Taxe resident). Il est délivré par la mairie de mon lieu de résidence.
Nb : pas de reports supplémentaires, il me faut fournir ce papier avant la fin des 3 semaines de l’examen de mon dossier. Une enveloppe retour (non timbrée) est fournie pour le retour.
Ci dessous le courrier de l’administration :
2eme visite !
Direction la mairie, et je réussi, tant bien que mal, à avoir mon document. Evidemment, puisque je suis arrivé mi-2012 (année 24 au Japon), je ne peux pas avoir de document certifiant que j’ai payé une quelconque taxe cette année là. Je demande donc celui de 2013 (année 25), celui de cette année, qui dit que je n’ai rien payé puisque je n’ai pas de travail à temps plein.
Direction maintenant l’immigration. On m’oriente vers le guichet qui permet de compléter les dossiers en cours et un mini dialogue de sourd s’engage. Mon interlocuteur parlait un peu Anglais mais ne m’écoutait pas :
– Il me faut le document de l’année 24″.
– Je n’étais pas au Japon durant cette année 24, je suis arrivé à la fin de l’année 24, je n’ai que ce document concernant l’année 25″.
– « Il ne nous faut pas le document de l’année 25, il nous faut celui de l’année 24 ».
Après 5 petites minutes et surtout après avoir examiné ma carte de résident (spécifiant que j’étais arrivé en cours d’année), le gentil préposé s’est éclypsé 10 minutes (surement pour demander conseil) et est réapparu, toujours pour me demander le document de l’année 24, mais cette fois ci celui de ma femme …
Je ne lui ai pas fait remarqué que ce document avait déja été demandé l’année dernière pour obtenir mon présent visa et que par conséquent il ne risquait pas d’avoir changé. Je me suis contenté de prendre un sourire voulant dire : on y arrive lentement.
3eme visite !
Me re-voici avec le document de ma femme (Nouzei) datant de 2012 (année 24) et surtout une petite lettre rédigée en Japonais par ma moitié (ma femme) afin de bien expliquer pourquoi je fournissais ce document et pas un autre (2 précautions valent mieux qu’une).
Dossier complet !
3 semaines et 1 jour plus tard, je reçois le courrier suivant :
Il faut que je me rende à l’immigration avec :
Ce courrier
Mon passeport
4000 yen de timbres fiscaux (Shu-nyu-inshi – 収入印紙) (ca s’achete dans les postes Japonaises)
ma Zayru Card
et un document que j’ai eu du mal à trouver car il me l’avait aggraffé dans mon passeport.
Nb : j’ai jusqu’au 2 juillet, d’après le courrier, pour me présenter à l’immigration.
4ème et dernière visite
J’arrive, donne mes documents et patiente … une heure. Après une heure d’attente, on m’appelle et on me donne simplement une nouvelle Zayru card, valable jusqu’en 2016. J’écope donc d’un sympathique +3 ans pour rester au Japon.
Vous (ou votre conjointe) êtes enceinte au Japon ou voulez l’être ? Mais comment ça se passe ? Ca coute cher ? Hé bien suivez le « guide », ou plutôt la description (je devrais dire « l’aventure ») quasi-complète de mon « expérience » de futur papa Français résidant au Japon (et ne parlant pas bien le Japonais).
Attention, c’est long, et terrible constat, il n’existe pas grand chose au Japon pour les parents non-japonais …
Ma femme est Japonaise, je suis Français. Nous résidons au Japon. Elle a moins de 30 ans, j’ai plus de 30 ans. C’est notre premier enfant. Ma femme a eu la chance de tomber enceinte dès notre premier essai, le 1er mois. Je mesure notre chance et pense que cela vient de trois faits important :
Nous sommes non-fumeurs et ne buvons pas.
Ma femme n’a jamais utilisé la pilule (c’est souvent le cas au Japon), son corps n’a donc pas eu à s’en désaccoutumer.
***
1er février
Début de l’histoire et petite anecdote : cette grossesse étant désirée, des le 1er jour de retard des règles de ma femme, un test urinaire à été fait le matin. Le résultat ? Négatif même après 20 minutes d’attente ! Sachant que la moyenne pour avoir un enfant est d’un à deux ans, nous n’avons pas été énormément surpris et avons décidé de sortir manger au resto, jetant le test négatif à la poubelle. 2h plus tard, nous voici de retour à la maison et ma femme s’approche de moi, le test à la main, et me dit : « Je crois que je suis enceinte … »
Le monde s’ouvre sous mes pieds (positivement bien sur) et je lui demande de me montrer le test, et, effectivement, une barre, grise, très faible, avait fait son apparition !
Pensez donc à ne pas jeter votre test de grossesse trop vite.
2 février
Afin d’être sur de cette grossesse, et parce qu’il était difficile d’attendre, nous avons fait de nouveaux tests le lendemain, mais avec des marques différentes, histoire d’éviter les fausses joies et d’assurer le coup. Nouveaux tests donc, et cette fois ci, la barre est vraiment bien présente !
Quoiqu’il en soit, nous irons voir un médecin dans les prochains jours afin d’en avoir la certitude.
3 février
Comment on devient parents ? (La question totalement idiote). Que faut il faire ? Que faut il préparer ? Mais au fait … je ne suis pas en France, je vis au Japon ! Existe t’il des aides ? Comment font les Japonais ?
Après de rapides recherches sur internet, j’ai donc « découvert » que :
Au Japon, il existe apparemment une aide (Shussan Ichijikin) qui permet d’obtenir un remboursement de 420.000 ¥ à la naissance de l’enfant, et ceci indépendamment du montant dépensé pendant la grossesse. Avec un taux euro/yen actuellement à 1/120, cela représente environs 3500€. C’est peu … Si votre grossesse se passe bien, et que vous ne faites pas de dépenses (ce qui est impossible), c’est « tout bénef », mais si vous avez une grossesse à risque, avec examens, hospitalisations et Cie, ce montant est bien dérisoire. Il a au moins le mérite d’exister.
Les mairies semblent assez actives et « offrent » des « coupons » aux femmes enceintes afin de bénéficier de réductions sur les honoraires du médecin (妊娠健康診査受診票 (にんしんけんこうしんさじゅしんひょう, ninshin kenkou shinsa jushin hyou). Dans le cas de ma mairie, j’ai trouvé l’information ici :http://www.city.minoh.lg.jp/kenkou/documents/2012polioenglish.pdf
Notre mairie nous offre 14 coupons d’un montant total de 53.500 ¥ (445€ avec la parité euro/yen à 1/120). Chaque coupon représente en fait une réduction qui va entre 3.000 et 5.000 yen. C’est toujours ca de gagné sur des honoraires de médecin qui vont de 5.000 à 25.000 yen.
Après 25 semaines de grossesse, un « séminaire » de 2h est aussi proposé aux nouveaux parents. Je n’ai aucune idée de ce qu’il contient. Très certainement des conseils pour les nouveaux parents, et tout cela en Japonais !
Pendant les 3 mois qui suivent la naissance, une infirmière peut venir à domicile pour examiner votre enfant. C’est une option intéressante qu’il ne faudra pas oublier. Même si ce n’est qu’une fois par mois, je ne suis pas sur de pouvoir me passer des conseils d’une professionnelle.
« For newborn babies (0 to about 3 months old), a midwife or public health nurse can visit your home for consultations on newborn condition, childcare and breast-feeding. Please mail ‘ the child’s birth report card ‘ attached to your Maternal and Child Health Handbook or let us know by phone. »
Des cours de cuisine sont aussi organisés, mais étrangement, pour la mère uniquement. Les papas ne cuisinent pas ?!
Après la naissance, des numéros de téléphone sont disponibles en cas de questions. Le tout en Japonais, donc très peu utiles pour moi.
La mairie nous a aussi offert beaucoup de petitslivrets qui donnent des conseils avant et après la naissance. Il y a aussi un « livre de naissance » (avec l’historique des vaccins et la courbe de poids). Tout ceci est bien sur Japonais, je vais avoir du mal à tout déchiffrer.
Nous arrivons dans une toute petite clinique privée, et le médecin (un grand père qui doit bien avoir 70 ans au bas mot) nous annonce que ma femme est bien enceinte. C’est le seul point positif que j’ai trouvé à cette visite qui m’a fortement déçue :
L’échographie ne donne évidemment rien car à 4 SA (Semaine d’Aménorrhée) c’est encore beaucoup trop tôt – déception.
L’écho nous coute ¥12.000 alors que tout le monde savait qu’elle ne donnerait rien. A ce rythme la, les coupons vont s’envoler … déception.
Le grand-père-médecin n’a pas fait de prise de sang pour déterminer si ma femme était enceinte ou pas, mais un simple test urinaire … merci grand-père mais on en avait fait 3 avant de venir, sur 2 jours, avec 2 marques différentes … déception.
Apparemment, mis à part accompagner ma femme dans l’enceinte de la clinique, il me sera impossible de rentrer avec elle en consultation. Ça veut dire que je ne verrai pas le cœur de mon enfant battre sur l’écho dans quelques mois ? … déception.
4sa
Le prochain rendez vous est fixé dans deux semaines, j’espère que ca ne sera pas tout le temps comme ca.
14 février – 1 mois.
Evolution, semaines apres semaines, un exemple de site bien illustré, ICI.
18 février.
Le grand-père-médecin pratique enfin une prise de sang mais les résultats ne seront disponibles que … dans un mois.
Une nouvelle écho est pratiquée, cette fois ci un « sac » est présent, signe que le corps de ma femme commence à changer ! On ne peut malheureusement pas encore voir de fœtus.
Je n’ai pas pensé à demander le prix de cette consultation.
6sa
25 février.
Petites douleurs dans le ventre de ma femme, et donc, pour ne pas prendre de risques, nouvelle visite chez le docteur. Soulagement, c’est normal nous dit il en nous prenant ¥20.000. A vrai dire tant qu’il n’y a pas de pertes de sang, il ne faut pas s’alarmer. Ces douleurs sont provoquées par l’espace qui se crée pour accueillir le futur bébé (le « sac » sur la précédente écho) et s’estomperont dans quelques mois.
Du coté des choses négatives, le grand-père-médecin nous prévient que si quelque chose se passe mal, il ne faut PAS venir le voir, car sa petite clinique n’est pas équipée pour les urgences. J’apprends en même temps qu’il ne pratique pas les accouchements. Il va donc falloir trouver un hôpital.
A contrario, grosse note positive, car lors de ce rendez vous, une 3ème écho à été réalisée, et nous avons vu un petit haricot de 1cm. C’est idiot mais ça permet de vraiment réaliser qu’il y a quelque chose qui grossit dans le ventre de ma femme. (Quand je dis « nous avons vu », en fait ma femme à vu quelque chose en direct à l’écho et moi je me suis contenté de la photo de l’écho -_-‘ ).
7SA
Déjà 3 visites et les coupons que nous utilisons (de 3000 / 4000 yen) pour réduire la facture, commencent à être sérieusement entamés. De toutes les façons, il vaut mieux trop de visites que pas assez, non ?
1er mars.
6ème semaine de grossesse = 8 SA, nous sommes donc à mi-chemin de « l’étape des 3 mois », après laquelle les risques de fausses couches diminuent drastiquement.
Toujours pas de nausées pour ma femme, tant mieux, mais elle ressent par contre une très grosse fatigue depuis quelques jours. Des douleurs dans le ventre et la poitrine apparaissent. Les petites sautes d’humeurs apparaissent, rien de grave.
4 mars.
La clinique du grand-père-médecin étant trop petite (il n’est pas possible d’y accoucher), nous avons rendez vous dans un gros hôpital. Les résultats de la prise de sang d’il y a 2 semaines tombent, tout va bien.
Nous faisons, devinez quoi ? Une écho ! Bien joué ! Paf, ¥7.000.
Le fœtus se porte apparemment bien, il est passé de 11mm (la dernière écho) à 19mm.
14 mars – 2 mois.
2 mois de grossesse. Ma femme pense plutôt bien vivre sa grossesse. Toujours pas de nausées ni de maux de tête, parfait. Par contre, c’est une véritable marmotte. Il est vrai qu’elle travaille beaucoup, de 9h à 20h, mais une fois à la maison, elle entame souvent une sieste d’une heure, de 22h a 23h, pour se coucher ensuite à minuit.
Elle doit souvent se forcer à manger depuis quelques jours. Le médecin nous avait avertis, il arrive même que certaines femmes perdent du poids pendant les 3 premiers mois de grossesse.
19 mars.
Visite éclair à l’hôpital (20 minutes chrono) et nous voila avec une nouvelle echo. Tout va bien pour le bébé et la maman. Cette visite ne nous à couté que ¥2000, nous n’avons donc pas utilisé de coupon de réduction. Le docteur nous a dit que le bébé bouge bien, il semble nager tranquillement en bougeant ses hanches. C’est une bonne nouvelle, mais encore une fois, je n’ai pas été présent lors de l’écho … (toujours intra-utérine).
J’ai obtenu quelques réponses aux questions que je me posais :
Concernant la Trisomie 21 : des 15sa, il est possible de voir, sur l’écho, si le fœtus présente des signes de Trisomie 21, par le biais de la « clarté nucale ». Une petite recherche sur internet vous en apprendra plus. Si le fœtus présente cette clarté, un test beaucoup plus précis est réalisable (il coute ¥20.000). Ce test est réalisé au Japon mais il est envoyé (étrangement) jusque dans un laboratoire Américain, qui rend ses conclusions … 2 semaines plus tard.
Concernant le sexe de l’enfant, nous avons donc encore le temps car le docteur ne pourra le deviner qu’à 26sa environs. Il arrive bien sur qu’avant cette date, le médecin s’apercoive, en fonction de la position du bébé dans le ventre, de la présence, ou de l’absence d’un petit zizi !
3 cm de long
L’estimation de la grossesse et de la date d’accouchement se sont un peu affinées avec cette cinquième echo.
Avant l’écho, le docteur pensait que ma femme était enceinte de 10sa + 5 jours et qu’elle accoucherait le 10 octobre, après l’écho, il nous a confirmé que la grossesse datait plutôt de 10sa + 2 jours (quelle précision) et qu’elle accoucherait le 13 octobre.
Prochain rendez-vous le 1er avril.
J’ai de mon coté trouvé quelques listes pour préparer l’arrivée d’un bébé :
J’en copie/colle une ci dessous, en vert, histoire de l’avoir rapidement sous la main !
*****
Le change
Table à langer.
Matelas à langer, recouvert d’une serviette de toilette : prévoir plusieurs serviettes de bain.
Couches de bonne qualité.
Pour nettoyer les fesses de bébé, les livres et la maternité conseillent le coton et l’eau, mais les lingettes sont vraiment plus pratiques, surtout quand la table à langer n’est pas dans la salle de bain.
Crème pour les fesses irritées (Bépanthène).
Poubelle, de préférence hermétiquen, à couches.
La toilette
Baignoire.
Thermomètre de bain.
Gel corps et cheveux (produit 2 en 1) spécial bébé. Les modèles avec pompe intégrée sont plus pratiques.
Cape de bain : très pratique pour faire le trajet baignoire – table à langer.
Compresses stériles et sérum physiologique pour nettoyer les yeux.
Coton et cotons-tiges (adaptés aux bébés) pour le nez et les oreilles.
Ciseaux à ongles spécial bébé.
Pour les soins du cordon, un désinfectant (Biseptine) et compresses stériles.
Les repas
Biberons : 6 ou 7.
Tétines.
Lait : suivre évidemment les recommandations du pédiatre
Bavoirs : ceux avec velcro sont plus pratiques, surtout au début.
Chauffe-biberons.
Stérélisateurs ?
Le couchage
Lit à barreaux avec 2 hauteurs de sommier et un bon matelas.
1 (ou 2) protège-matelas, 2 draps housses.
Pas d’oreiller, pas de couverture, mais une douillette.
Tour de lit.
La ballade
Nacelle pour transporter bébé quand il est tout petit. Elle pourra également servir de lit dans les premières semaines ou premiers mois.
Poussette.
Porte-bébé : pratique pour garder les mains libres.
Sac à langer.
Divers
Pour la journée, le transat me paraît indispensable. Nous, on l’a emporté partout où on allait pendant les 6 premiers mois.
petits carrés de tissus pour se protéger des régurgitations et essuyer le vomis.
Une petite peluche.
*****
La panique me gagne … je n’aurais jamais pensé à tout ca, d’autant plus que résidant au Japon, il va falloir s’adapter = tout traduire.
De retour à la maison, ma femme m’informe que le médecin veut déja savoir si j’assisterai à l’accouchement … assister à un accouchement ? Je n’en sais absolument rien !!! Je ne veux pas être une gêne pour ma femme.
L’article ci-dessus est bien fait et je pense que du coup, je serai présent aux cotés de ma femme (sauf si elle préfère le contraire bien sur).
26 mars.
Ma femme ressent le besoin d’uriner tout le temps, et trouve cela étrange. Direction le docteur, qui l’informe qu’elle « souffre » d’une très légère infection urinaire. Il lui demande de boire beaucoup d’eau (ce qui a pour effet d’évacuer l’infection), mais lui prescrit quand même 3 jours d’antibiotiques, qu’elle peut commencer à prendre si elle sent sa situation ne s’arrange pas.
Espérons que l’infection n’aura pas de conséquences négatives sur le foetus. (Cout de la consultation ¥2000).
Bonne ou mauvaise habitude, après avoir consulté un medecin Japonais, je cherche des informations sur internet, et apparement, cela se soigne rapidement : http://www.babycenter.fr/a1500658/infections-urinaires J’ai ici appris qu’une fréquente envie d’uriner pouvait être un signe d’infection, alors que je pensais que c’était une conséquence normale du fait que le femme enceinte doit boire énormement d’eau. Merci internet, et merci docteur.
Les symptômes d’une infection urinaires incluent :
une douleur ou une sensation de brûlure quand vous urinez ;
une douleur au niveau du pelvis, de la partie basse de votre abdomen et de votre dos, sur un côté ;
des frissons ;
une température élevée ;
une sensation de chaud, puis de froid ;
des nausées et vomissements ;
une envie fréquente d’aller aux toilettes ;
une urine très odorante ;
une modification du volume des urines (plus ou moins que d’habitude) ;
la présence de sang dans les urines ;
la présence de pus dans les urines ;
une douleur pendant les rapports sexuels ;
une température élevée, des frissons une douleur au niveau d’un ou des deux reins.
Malgré ceci, ma femme semble gagner des forces. Elle ne ressent presque plus de fatigue au cours de la journée (en dehors de celle considérée comme « normale » après une journée de travail), et elle a de plus en plus d’appétit. Tout ceci me rassure.
31 mars – 12SA.
Floraison des cerisiers oblige, hier m’a femme voulait aller d’Osaka à Kyoto. Elle a eu un petit malaise (tête qui tourne et frissons) dans le train et nous avons du nous arreter. Il devient maintenant impossible pour elle de faire de long trajet debout. J’espère que ce n’est pas son infection qui s’aggrave car cette dernière ne donnait plus de nouvelles.
La légendaire politesse des Japonais est apparement bien une légende, il est très rare que quelqu’un cède sa place à ma femme alors qu’a son sac pend un petit pendentif, donné par la mairie, indiquant son état de santé. Ok, ce pendentif est petit, mais je vous confirme que même en le mettant sous le nez des gens, personne ne bouge. La légendaire politesse des Japonais est bien une légende.
(bémol quand même, une personne à cédé sa place, une fois).
« Dans mon ventre, il y a un bébé »
Petite information supplémentaire, ma femme vient de s’apercevoir de sa première prise de poids, +3 kg (dans 2 semaines elle sera enceinte de 3 mois).
Rendez vous de routine demain chez le médecin.
Nous avons recu un livre il y a peu de temps, deux infographies sont bien réalisées, je les partage ici. C’est tout en Japonais mais ce n’est pas difficile à comprendre.
1. Taille du bébé à l’echelle 1:1 :
Ce dépliant permet de matérialiser la taille de son bébé. A 12 semaines, ma femme a été surprise qu’il fasse 5/6 cm, mais du coup a bien compris pourquoi son ventre avait légerement commencé à pousser !
2. Evolution du bébé et conséquences sur la mère.
Vous ne rêvez pas, il y a 10 mois de grossesse car le comptage se fait à partir du dernier jour des dernières règles (date à laquelle ma femme n’était pas enceinte, elle n’avait meme pas encore ovulé … mais bon, si il faut compter comme ca, comptons comme ca !)
1er avril – 12 semaines d’amenorrhée.
Nouvelle visite à l’hopital, et cette fois ci nous ne dépensons que ¥5000, compensé par un coupon de ¥3000 (donc ¥2000 la visite).
Faisons court, faisons bien, apparement tout roule.
Coté Madame, la balance affiche donc +3 kg gagnés. Je pensais que c’était normal, mais le médecin lui demande de faire attention. Il lui prescrit des médicaments pour calmer ses maux de ventres et autres troubles. L’infection urinaire s’est envolée, aucune conséquence sur le foetus.
Coté foetus, c’est parfait, je touche du bois. Les echo sont maintenant en 3D, voir en 4D, et effectuées SUR le ventre, ce qui veut dire que je pourrais surement y assister la prochaine fois ! C’est du coup la première fois que l’on peut voir aussi clairement le foetus ! (remarquez que je ne sais pas quand il faut que j’abandonne le terme de « foetus » pour parler de « bébé » mais à la vue des echo, c’est maintenant plutot un bébé :x ).
ps : echo en 3D = photo en 3D, la 4D rajoute simplement la dimension de temps, ce qui veut dire qu’en fait c’est une vidéo.
Il est apparement très timide puisqu’il n’arrete pas de mettre son bras devant ses yeux !
Le prochain rendez-vous est fixé aux alentours du 1er mai (nous sommes le 1er avril au moment ou j’écris ces lignes), ce qui me fait bizarre. Je commencais à m’habituer à ces visites 2 fois par mois.
Ainsi se termine donc la première partie du [Guide] être enceinte/accoucher au Japon | 0 à 3 mois.
Bilan des 3 premiers mois :
Coût des consultations (avec le montant des coupons déduit) : ¥56.000 – soit 470€ avec la parité yen/euro du moment (1€ = 120¥).
Lors des consultations, j’ai pas mal été à l’écart, la faute très certainement à mon mauvais Japonais, mais aussi et surtout au fait que les médecins semblent ne pas accepter les maris tant que les echos ne se font pas sur le ventre. Ca devrait donc s’arranger dans les prochains jours. Pour palier ce « problème », je donnais mes questions à ma femme, qui revenait (presque toujours :/ ) avec des réponses.
Je pense être très chanceux car mis à part une grande fatigue, ma femme n’a ni nausées, ni maux de tête, ni sautes d’humeur. Si votre femme a « la totale », bonne chance !
Depuis Juillet 2012, un nouveau système d’entrée et de sortie du territoire Japonais est en place. N’ayant eu mon Visa que recemment et n’ayant pas testé l’ancien système, je ne pourrais donc pas les comparer. Ce qui est sur, c’est que le nouveau système ne requiert presque aucune action de votre part.
A l’aéroport, il faut simplement remplir l’habituelle fiche d’embarcation, et le douanier vous tamponnera la fiche de désembarcation d’un simple tampon comme sur l’image suivante :
/!\ Pensez à montrer votre « Zairyu card » à l’embarcation pour obtenir le précieux tampon, ca serait bête de se voir refuser l’entrée à votre retour au Japon par ce que rien n’est mentionné sur votre passeport !
NB : Aucune date n’est mentionné sur le re-entry permit. Il est simplement d’un an. Je disposais d’un an pour revenir au Japon, faute de quoi j’aurai du repasser par la case « Visa ».
NB : Le re-entry permit n’allonge pas la période du Visa. Si il vous reste un mois sur votre Visa, ce mois n’entre pas « en suspension » quand vous quittez le Japon. Il faut donc s’assurer que vous reviendrez bien avant la date d’expiration de votre Visa, sans quoi, dans ce cas la aussi, ce sera un passage par la case « nouveau Visa ».