[Guide] Renouveler sa carte de Résident Permanent.

Attention, il ne s’agit pas de demander le statut de Résident Permanent, mais juste du renouvellement de la carte, qui expire au bout de 7 ans.

Il est possible de renouveler cette carte 2 mois avant sa date d’expiration. J’ai recu, exactement 2 mois avant l’expiration de ma carte, une lettre de l’Immigration m’invitant à la renouveler. Timing parfait.

Les explications sont en anglais et en japonais, parfait.

Il faut :

  • Une photo de moins de 3 mois
  • Votre carte de résident qui va expirer
  • Votre passeport Fr ou une autre pièce d’identité Fr
  • Un document à remplir sur place

Comment ça s’est passé :

J’arrive, je remplis un document (nom prénom adresse), et on me demande de me présenter au guichet « accueil ». Ils prennent mes pieces pendant que je précise que mon passeport est expiré. Ca ne les embête pas plus que ça, ils me tendent un numéro et me demandent de patienter.

10 minutes plus tard c’est mon tour, ils me rendent ma vieille carte poinconnée, mon passeport, ma nouvelle carte valide pendant 7 ans et me disent au revoir. Je n’ai rien eu à payer. Bravo.

Carte 3D de la densité de la population au Japon.

N’ayant jamais trouvé ce genre de carte (3D) pour le Japon, j’ai tout simplement appris à le faire par moi même avec certains programmes gratuits comme Qgis, Blender et AerialOD.

Le résultat n’est pas trop moche et plutôt intéressant, surtout dans le cas du Japon recouvert à plus de 70% de montagnes et plus de 60% de forêts. Du coup, les gens s’installent là ou il y a de la place.

Binationalité et loi japonaise / le cas des enfants franco-japonais.

François Roussel, Conseiller consulaire, représentant élu des Français du Japon a partagé un document très intéressant concernant la binationalité et la loi japonaise.

Si vous avez des enfants franco-japonais, vous trouverez surement les réponses aux questions que vous vous posiez.

Ne pouvant héberger le PDF sur wordpress, vous pouvez, soit contacter Mr Roussel sur Twitter (@FrancoiRoussel), soit le lire directement ci-dessous.

La maternelle au Japon (3 à 6 ans)

Si vous avez un enfant qui va rentrer à la maternelle, si vous êtes enceinte, si vous êtes curieux, ce petit post est pour vous. Ma fille vient de terminer sa maternelle à Osaka et voici un petit résumé de l’expérience.

Un peu de contexte :

Au Japon l’école est obligatoire à partir de 6 ans et se divise comme suit :

De la naissance qu’à 6 ans par contre, pour ce qui nous intéresse aujourd’hui, plusieurs choix s’offrent aux parents :

  • Garder son enfant à la maison.
  • Le mettre à l’école.

Pendant ces 6 années, les enfants peuvent alors passer par deux écoles :

De 0 à 3 ans : la garderie.

(nursery school/day care en anglais – 保育園 (hoikuen) en japonais)

« Six percent of newborns, 26.2 percent of one-year-olds, and 37.7 percent of two-year-olds are sent to nursery schools. » (source, de 2000, certes, mais ça n’a pas beaucoup évolué depuis).

(6% des nouveaux-nés, 26.2% des enfants d’1 an et 37.7% des enfants de 2 ans sont envoyés en garderie)

Ces faibles chiffres s’expliquent ainsi :

  • Il y a peu de garderies.
  • Quand il y a une garderie assez proche, les places ne sont pas garanties (on donne souvent la priorité aux parents qui ont déjà un enfant dans l’école).
  • Le prix peut grimper très vite (ça dépend de l’endroit, privé ou public, de la notoriété, etc).
  • Si un des deux parents ne travaille pas (comme c’était mon cas à l’époque), l’intérêt de mettre un enfant en garderie est plutôt limité.

L’intérêt est d’autant plus limité pour les enfants dont l’un des parents n’est pas japonais, surtout si c’est celui qui va le garder car la période qui s’étale de la naissance à 3 ans est la période idéale pour commencer l’apprentissage d’une autre langue.

(ci-dessous ma petite à un peu plus d’un an, vous pardonnerez la qualité et les voix mielleuses des parents, ça vous arrivera aussi !)

De 3 à 6 ans : l’école maternelle.

(kindergarten en anglais – 幼稚園 (youchien) en japonais)

NB : il s’agit, pour chaque réponse, de mon expérience, qui peut bien sûr varier en fonction des écoles.

  • Combien ça coûte ?

Dans mon cas, les écoles publiques étant un peu trop éloignées, nous avons opté pour une petite école privée, à 2 min en marchant de chez nous, en banlieue d’Osaka : 300€ par mois en moyenne, avec une aide de la ville plus ou moins importante en fonction du travail (ou pas) des parents. La somme varie aussi en fonction de la ville (市) dans laquelle vous résidez.

La garderie elle, après l’école, coûte une 10aine d’€ par heure (+ 10€ pour la cantine).

NB : depuis octobre 2019 (je n’ai pas pu en bénéficier), l’école (au moins maternelle) est « censée » être gratuite. C’est une mesure du gouvernement (Abe Shinzo) pour relancer la natalité. Dans les faits, les écoles privées font payer ce qu’elles veulent, mais sachez que derrière elle touche aussi l’argent du gouvernement.

  • Comment trouver une école ?

Comme pour louer un appartement, il faut considérer le prix, l’éloignement, la réputation de l’établissement, etc. Il suffit de rentrer dans l’école et de demander les papiers pour la prochaine rentrée. Généralement, les écoles organisent des journées portes ouvertes pour les parents afin de venir visiter et poser des questions.

L’école vous posera aussi des questions car ils sont en position de « force », il y a généralement plus de demandes que de places disponibles.

  • Un uniforme ?

Pour ma fille, non pas un uniforme, mais quatre… qui varient en fonction de l’été ou de l’hiver (vu l’amplitude des températures au Japon, impossible de porter le même uniforme quand il fait 30°C ou 5°C) :

  • Le « normal » version printemps/été, qui ressemble à une blouse avec un chapeau de paille
  • Le « normal » version automne/hiver, avec une petite veste.
  • La tenue de sport printemps/été avec manches courtes.
  • La tenue de sport automne/hiver, avec manches longues.

Avec les chapeaux, casquettes, le sac à dos, la gourde, les chaussures pour marcher dans les couloirs, les couverts, les serviettes, une sorte d’oreiller pour les siestes… nous n’étions pas loin de 800€. Ces accessoires vont servir pendant 3 ans, c’est donc bien rentabilisé au final. C’est quand même une belle petite somme pour « débuter ».

A noter qu’il nous n’avions pas de choix pour les couleurs. Ça en choquera peut-être quelques-uns mais les filles en jupes, les garçons en shorts, l’uniforme de sport des filles en rouge, celui des garçons en bleu.

Quatre uniformes, auxquels il faudra certainement rajouter un yukata pour les festivals en été.

Osaka Japon tanabata école japonais
  • Un parent étranger, c’est vu comment ? La communication avec les profs ?

Je n’ai pas réellement eu de problèmes en 3 ans avec l’école, profs ou élèves. Mon japonais s’est amélioré en même temps que celui de ma fille et les conversations seront souvent très basiques et répétitives. « Demain l’école se termine à XX heures », « il faut penser à payer la cantine », « vous avez oublié le chapeau de votre fille avant-hier », « le spectacle de l’école c’est le mois prochain », vous voyez le genre.

Pas besoin d’un niveau énorme de japonais pour comprendre et se faire comprendre, et de toutes les façons, personne, pas même la prof d’anglais de l’école (sigh) ne parle anglais.

Il faut par contre s’attendre, comme d’habitude, à avoir quelques regards posés sur vous à la rentrée.

Un ou deux enfants ont fait remarquer à ma fille que son père n’était pas japonais mais ce n’est jamais allé plus loin.

  • Comment est vue ma fille à l’école ?

Mon expérience et celle de ma fille sont assez similaires, les enfants ont été gentils avec elle. Scolarité sans accroches au final, je ne pense pas qu’il faille se faire du souci pour la maternelle.

Le seul épisode qui agaçait ma fille c’est quand on lui demandait si j’étais (moi son père) Américain. Pour les enfants, en dehors du Japon, il n’existe qu’un seul autre pays, les USA. Impossible de leur en tenir rigueur.

« Pour la 30e fois ce mois-ci Miko-chan, mon père est français, FRAN-ÇAIS ! »

  • Activité en dehors de l’école

L’école de ma fille a organisé énormément d’activités extrascolaires. Ça dépend des saisons mais en moyenne une fois par mois ils peuvent :

  • aller cueillir des fraises dans une ferme,
  • visiter un aquarium, un musée des sciences, un zoo,
  • voir les pompiers et les policiers,
  • planter des arbres dans la forêt,
  • etc

Ce genre de sortie est chapeautée par les parents, qui surveillent les petits, mais étant français, j’ai demandé à en être exclu. En cas de pépin, il est impératif de savoir parler correctement japonais, ce qui n’était pas mon cas à l’époque.

  • Ils apprennent quoi à l’école ?

En sortant de l’école au bout de 3 ans, les enfants peuvent :

  • jouer un peu d’un instrument (pour le spectacle de fin d’année).
  • connaitre les hiragana/katakana
  • cumuler un peu de savoir sur tout ce qui les entoure grâce à toutes les sorties effectuées (celle du paragraphe précédent)
  • etc

Rien d’extraordinaire mais je pense que l’école de ma fille à bien joué son rôle.

  • Un côté négatif à l’école ?

Les horaires d’ouvertures (qui varient surement d’une école à l’autre) n’étaient vraiment pas compatibles avec ma recherche d’emploi.

Lundi, mardi, jeudi, vendredi : 9h à 14h30

Mercredi : 9h à 11h30

C’est plutôt léger et ça force les parents qui travaillent à passer par la garderie, qui coûte forcément chèr…

  • Des conseils ?

Un conseil un peu extrascolaire. Inscrivez assez tôt votre enfant à la piscine, même si ça ne lui sert pas à la maternelle. Au Japon, à partir du primaire, les enfants vont à la piscine pour les cours d’éducation physique. Japon oblige, une mini « ségrégation » (le mot est un peu fort) commencera à s’installer entre ceux qui savent déjà nager et ceux qui seront à la traîne. Il vaut mieux faire partie de ceux qui savent nager d’après ma femme.

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C’était un petit post mais c’est sympa pour moi de me remémorer ces trois années avant d’entamer l’école primaire.

Si quelqu’un a une question, n’hésitez pas à me la poser ci-dessous en commentaire ou sur twitter (https://twitter.com/ShootOsaka). Je reviendrais compléter avec ce que j’ai oublié !